C’est un Fernando Alonso souriant qui s’est adressé à la presse après le début du plus grand défi de sa carrière : dompter le Brickyard d’Indianapolis. De manière méthodique et avec humilité face au nouvel environnement qu’il a découvert, Fernando a pu explorer, accompagné d’un ingénieur expérimenté, une première panoplie de réglages de la voiture qu’il aura à sa disposition, les conditions de piste changeantes, les rentrées et sorties des stands avant et après un ravitaillement, les procédures à suivre en cas de 'Yellow', les systèmes à mettre en service pour réduire la consommation, etc. Bref une journée d’essais privés où le double champion du monde a subi une formation accélérée, avec au compteur 110 tours parcourus.
"Le circuit est bien plus étroit que ce que j’imaginais, a remarqué Alonso après avoir bouclé le Rookie Orientation Program. A la télévision, vous voyez trois voitures de front dans la longue ligne droite, et à présent que j’y suis également dans cette ligne droite, il est difficile d’imaginer comment trois voitures déboulant de font à de telles vitesses. Ce matin, Marco Andretti a procédé au déverminage de la voiture. Il a passé le virage numéro #1 à fond dès son premier tour. J’étais persuadé que ce Turn 1, je le prendrais immédiatement à fond. Mais le pied et le cerveau n’étaient pas connectés... Il m’aura fallu deux à trois tours pour y parvenir. Ce sont des sensations uniques d’appréhender le respect du circuit, le respect de l’environnement, le respect de la voiture, le respect de la vitesse. Pour un pilote, c’est de l’adrénaline pure."
En conclusion, le double Champion du Monde y va de quelques comparaisons dont il a le secret avec la F1 : "Te sens-tu bien dans la voiture ?" "Oui." "Ils démarrent la voiture et c’est parti ! En F1, cela prend six minutes, ils contrôlent encore et encore les procédures, il y a beaucoup de technologie, cela ralentit l’entrée en piste. Ici, c’est la course à l’état pur..." (Patrick Six)