Suite de notre chronique de la semaine, consacrée à la participation de Cédric De Cecco et Jérôme Humblet à la finale du Championnat du Monde des Rallyes, l'inattendu Rally Monza. Ce mercredi était consacré à la suite et la fin des reconnaissances, avec les spéciales tracées sur le site de l'Autodromo di Monza, bien évidemment, mais aussi et surtout un deuxième passage dans les tronçons tracés dans la zone montagneuse au nord de Bergamo. Au bout du compte, les équipages ont eu droit en une seule journée à tous les types de conditions météorologiques possibles...
"Nous avons en effet tout rencontré, confirme Cédric. De la neige en montagne, de la neige fondante, de la pluie et de la soupe ! Sur le circuit de Monza, la neige ne tenait pas, mais elle était bien présente ! Et comme ce prochain week-end, on annonce de nouvelles précipitations, tout est plus que jamais possible. Cela dépendra naturellement de la température ambiante, mais si elle reste basse, les surprises seront nombreuses. Le deuxième passage dans les spéciales montagneuses était forcément intéressant, mais vraiment pas évident, car il s'agissait de confirmer des notes dans un brouillard épais, rendant problématique l'estimation des distances. Quant aux spéciales tracées dans l'enceinte de Monza, c'est la guerre ! Après deux passages en mode reconnaissances, c'est un champ de bataille, avec des rails qui se creusent déjà. J'imagine ce qui peut nous attendre au deuxième passage en course..."
Comme on peut l'imaginer dans de telles conditions, le choix des pneus sera primordial. Et si la neige menace, il faut savoir que les enveloppes proposées pour Monza ne comportent pas le moindre clou ! "Il est clair que si les températures sont assez basses pour faire geler le sol, ça s'annonce compliqué, reprend Cédric. Mais ce sera pareil pour tout le monde. Ce jeudi, place aux reconnaissances du Shakedown pour débuter de grand matin, avant le Shakedown proprement dit, auquel nous aurons accès entre midi et 13 heures. On espère pourvoir y passer trois fois, mais je ne me fais pas trop d'illusions. Ce tronçon d'un peu moins de 5 kilomètres sera intéressant, car il est représentatif des spéciales tracées à Monza. Il permettra de définir un set-up de base, qu'on ne manquera pas d'affiner juste après, lors de la ES1, qui reprendra d'ailleurs une partie du tracé du Shakedown..."
Quant aux ambitions de Cédric De Cecco, elles sont réalistes : "Nous ne serons pas les plus rapides, ça, c'est déjà acquis, sourit le Liégeois. En fait, pour moi, tout est nouveau, ou presque neuf. Je vais redécouvrir la Skoda Fabia Rally2 Evo, que j'ai juste pilotée lors du Condroz 2019, quand elle s'appellait encore R5 Evo. Je n'ai jamais roulé avec les pneus Pirelli, je n'ai jamais disputé de spéciales avec des pneus neige, je n'ai jamais roulé en course dans la neige, ni dans le brouillard. Vous comprendrez dès lors que l'essentiel, c'est de passer à travers les obstacles afin de rejoindre l'arrivée..."
Ce mercredi soir, Cédric et Jérome vont passer de nombreuses heures à analyser les vidéos du parcours, histoire de parfaire les notes prises ces deux derniers jours. C'est aussi ça, la loi du WRC... (Vincent Franssen)