Privilège du nouveau format des week-ends Sprint, les équipes ont désormais le droit d’intervenir sur les monoplaces entre le sprint et les qualifications. Aucune ne s’en est privée pour récupérer les données afin d’optimiser les réglages de leurs voitures au moment de la première partie des qualifications. En Q1, avec une Ferrari en pleine forme, Carlos Sainz était le premier sous la barre de 1’35’’ (1’34’’970) avec Piastri (McLaren), Alonso (Aston Martin) et Verstappen (Red Bull) derrière lui. Comme d’habitude, les choses s’accéléraient dans les dernières minutes, surtout pour Ricciardo (Racing Bulls), Norris (McLaren), Hamilton (Mercedes), Magnussen (Haas) et Perez (Red Bull), à ce moment non-qualifiés.
Norris faisait son effort et se plaçait provisoirement en première position. Un court instant seulement, puisque Verstappen se mettait en action pour signer le temps de référence en 1’34’’742. Longtemps en retrait, Leclerc (Ferrari) prenait la 2ème place, à 55 millièmes de la Red Bull, avec Norris, Sainz et Piastri (McLaren) derrière lui. Hulkenberg (Haas), Alonso (Aston Martin), Bottas (Stake Sauber) et Gasly (Alpine) complétaient le top 10.
Stroll (Aston Martin), Ocon (Alpine), Albon (Williams) et Ricciardo (Racing Bulls) suivaient et précédaient un décevant Perez (Red Bull), seulement 14ème et passé tout près de l’élimination. Zhou (Stake Sauber) ne pointait qu’à 48 millièmes du Mexicain. Autres perdants de cette Q1, Magnussen, à 59ème millièmes de Perez et surtout Hamilton, deuxième du sprint, et seulement 18ème de la qualification. Tsunoda (Racing Bulls) et Sargeant (Williams), auteur d’un tête-à-queue sans conséquence, fermaient la marche.
Max Verstappen passait rapidement sous les 1’34 en Q2 (1’33’’946) quand Norris et Piastri prenaient les 2ème et 3ème places, mais déjà loin du Néerlandais. Alonso et Perez suivaient à déjà près d’une seconde. A ce moment, Albon, Ocon, Gasly, Sainz et Russell étaient non-qualifiés.
Mais dès la cinquième minute, Sainz partait à la faute, mordait dans le gravier à la sortie du dernier virage et partait en tête-à-queue pour finir sa course contre les pneumatiques du côté opposé. C’était le drapeau rouge. Avec une Ferrari endommagée, l’Espagnol parvenait cependant à faire un tour complet au ralenti pour rejoindre les stands.
Quand la Q2 reprenait, Verstappen améliorait (1’33’’794) et Russell remontait un instant à la 3ème place avant le rush final. L’occasion pour Perez de s’installer au 2ème rang, à 2 dixièmes de son équipier, et pour Sainz, 3ème devant Leclerc, de montrer que tout allait bien sur sa monoplace réparée. Norris, Russell, Alonso, Piastri, Hulkenberg et Bottas, toujours là, complétaient le top 10. Les éliminés, logiques cette fois, avaient pour nom Stroll pour 69 millièmes, Ricciardo, Ocon, Albon et Gasly.
Restait la Q3 pour la désignation du successeur de Valterri Bottas, alors sur Mercedes, poleman du Grand Prix de Chine en 2019. Verstappen s’installait en première position (1’33’’977) avec Alonso, Perez, Norris et Piastri déjà loin derrière lui. Un peu plus loin, les deux Ferrari étaient séparées par trois millièmes, à l’avantage de Sainz.
Le dernier run de tous les pilotes confirmait la tendance chinoise : à Shanghai, il y a les Red Bull, Verstappen, encore plus rapide, devant Perez, séparés par 3 dixièmes, et tous les autres relégués à plus de 4 dixièmes : dans l’ordre Alonso, Norris, Piastri, Leclerc, Sainz, Russell, Hulkenberg et Bottas, le seul au-delà de la seconde.
Max Verstappen signait sa 5ème pole consécutive en 2024, la 37ème de sa carrière, mais aussi la 100ème pole de Red Bull – la première était déjà à Shanghai avec Vettel au volant.
Le Néerlandais partira évidemment avec l’étiquette de favori demain matin à 9 heures, heure belge, pour l’édition 2024 du Grand Prix de Chine. (René-Jean Labrique)