Avec 118 concurrents au départ, l’Ecurie Bayard pouvait se montrer fière de la cuvée 2023 du Rallye-Sprint de Haillot le jeudi de l'Ascension. Sur une spéciale similaire à l’année précédente, mais toujours très appréciée pour ses parties techniques et rapides, il fallait un gros coeur pour y faire la différence. Parti le plus rapidement, Laurent Léonard profitait également de la puissance de sa Porsche 997 GT3 pour signer le premier scratch de la journée et mener les débats en D4, 4 secondes devant Jourdan Serderidis (VW Polo Rally2), qui affectionne particulièrement l’épreuve où il a débuté. Malheureusement, ce dernier tapait ensuite une chicane, endommageait son radiateur et devait en rester là. Si Léonard confirmait dans le deuxième chrono, il partait malheureusement à la faute au troisième passage, quand Olivier Collard (Porsche 997 GT3) signait son premier meilleur temps. Avec la Skoda Fabia Rally2, Richard de Jesus se rapprochait à 4 secondes avant le dernier exercice… dans lequel il commettait à son tour une erreur. Collard et son copilote du jour, Antonin Lothaire, remportaient donc une victoire méritée devant un étonnant Loris Nuyts (Citroën DS3 R5), qui évolue positivement lors de chaque course. Si de Jesus parvenait à rester sur le podium, c’était seulement pour 6 secondes face à un excellent Johan Van den Dries, qui emmenait une nouvelle fois sa Peugeot 208 Rally4 à la victoire de classe en 4-13. Dans le top 10 avec sa Citroën Saxo, Frédéric Hébette s’imposait de belle manière en 4-12.
Du côté des Divisions 1, 2 et 3 (deux roues motrices et pneus de tourisme obligatoires), Bruno Mathieu a marqué l’épreuve au volant de son efficace DS3 R3 Max. Dès la première boucle, il collait un peu plus de 5 secondes à Jérémy Delchambre (Peugeot 205) qui devait malheureusement en rester là, courroie de distribution out… Tout aussi malchanceux, Jérôme Linchamps (goujon de roue) et Nicolas Vanderweerde (sortie) ne voyaient même pas la fin de la première spéciale. A seulement 8 secondes du meilleur temps, Axel Docquier réalisait une fameuse performance avec son Opel Corsa. Une place qu’il parviendra à garder jusqu’en fin de journée, tout comme Mathieu qui signait sa deuxième victoire au général en compagnie d’Aurore Ceuleers. Jean-Christophe Pintiaux aurait également mérité sa place sur le podium final mais l’embrayage de son Opel Astra en décidait autrement. Une Opel en remplaçait une autre puisque Philippe Marchal plaçait sa Kadett à une très jolie 3ème place.
Derrière, on retrouvait la première Renault Clio (ex-Daco) de Serge Minet devant l’Opel Corsa de Vilmo Boët, pour une seconde dans le top 5 face à la 206 RC de Benjamin Dubasin. Dans le top 10 avec sa Peugeot 207, Christelle Famerée signait un de ses plus beaux résultats, le tout avec sa fille Ema à ses côtés. Comme le vainqueur au général, David Delvigne (14ème avec sa Nissan Micra) prenait directement l’avantage en 3-8 devant les Peugeot 106 de Lionel Radoux et Emilien Orban, jamais très loin. En signant le 15ème temps général dès la première boucle, Marvyn Henrard était clairement en mesure de s’imposer en 2-5. Malheureusement, un cardan cassait et la victoire revenait à Michel De Vlieghere (23ème avec son Honda Civic). Quant à Bruno Cleda (42ème avec sa 106 – 2/4) et Jordy Delvaux (45ème sur sa Citroën C2 d’origine en 1/2), ils remportaient tous les deux leur catégorie.
Du côté des 'historiques', c’est d’abord Anthony Mayné qui était le plus rapide avant de casser le pont de sa BMW 320 E30. Le temps d’une boucle, Christophe Le Nouvel (Citroën AX) prenait ensuite le relais en PH/SR où les montures diffèrent de la fiche d’homologation de l’époque. Mais Didier Monin (Peugeot 205) se fâchait ensuite pour aborder la dernière boucle avec un peu plus de 2 secondes d’avance sur Christophe. Malheureusement, des soucis de pompe à essence contraignaient Monin à l’abandon. De quoi offrir une nouvelle victoire à Le Nouvel devant Bernard Lamy (Volvo 240) et Damien Herbiet (205).
Le dernier classement était consacré aux 'historiques' Classic, conformes à l’esprit d’époque. En signant le premier meilleur temps, Guillaume Glaude était très bien parti avec sa Volvo 142 S avant d’abandonner (joint de culasse). Benoit Gillot (Ford Escort MK2) pensait prendre le relais mais il cassait également son pont. Finalement, c’est Emile Tollet qui assurait le doublé Escort devant Laurent Renard et la Volvo 144 de Christian Glaude. (Vincent Franssen & Com / Photos Valentin Mathieu)