Deuxième manche du championnat ASAF-FWB des courses de côte, le traditionnel rendez-vous de Sy a accueilli, ce dimanche, pas moins de 111 concurrents qui ont dû jongler avec une météo très changeante qui n’avait pas non plus découragé un large public. Liées aux nombreux faits de course parfaitement gérés par le Motor Club Hannutois, ces conditions ont ménagé le suspense jusqu’en fin de journée.
L’an dernier, c’est sous une pluie quasiment ininterrompue que s’était déroulée la course de côte de Sy. En ce dimanche très froid, de faibles averses ont partagé le ciel avec de belles mais trop courtes éclaircies, offrant au final des conditions de course potentiellement piégeuses mais beaucoup plus rapides qu’il y a douze mois, les chronos étant améliorés de 4 à 5 secondes par montée pour les meilleurs.
Encore fallait-il réunir tous les atouts dans son jeu… C’est ce qu’ont dû se dire plusieurs pilotes d’une Division 4 littéralement envahie de kartcross, 29 d’entre eux ayant finalement pris le départ (déjà 21 en 2023) sur un tracé qui leur convient à merveille.
Ce fut notamment le cas de deux candidats aux premières places, Damien Randolet et Denis Delrue à qui Notre Dame de Sy n’a pas porté chance, puisque tous deux ont été piégés au gauche de la chapelle, peu après le départ.
"C’est ma faute, reconnaissait Damien, je n’ai qu’à arrêter de rouler avec de vieux pneus ! Et comme j’ai remis ça en deuxième montée, j’ai stoppé les frais. Cela dit, très peu de dégâts sur ma monoplace..."
C’était autrement plus sérieux pour Denis, indemne au contraire de son tout nouveau kartcross G-Speed : "C’est un bris de cardan qui m’a envoyé dans le rocher. Le choc et les dégâts sont spectaculaires mais ça devrait aller. Rendez-vous à Alle !"
Et l’autre kartman Kylian Lejeune arrachait aussi une roue au même endroit…
Puis c’était au tour de Didier Boemer, auteur du meilleur chrono de la journée en première montée (1.13.73), de connaître des soucis électriques qui stoppaient sa Dallara F3 au second passage, tandis que Joseph Ferro, leader provisoire après deux montées, cassait la chaîne de transmission de son kartcross au retour au parc…
Tous deux tentaient de réparer et, si Boemer se présentait au départ de l’ultime montée grâce à l’aide de Jacques Marchal, Ferro passait son tour suite à une brève averse. Mal lui en prit, Didier décrochant la victoire in extremis tandis que Joseph manquait même de perdre le premier accessit, Anthony Milone n’échouant finalement qu’à 3/10èmes de seconde. Chaud malgré le froid !
A noter les autres bonnes performances de Mathias Launois, du moins connu Renaud Gustin et de Benoît Matagne qui se sont âprement disputés les deux dernières places du top 5 tandis que Jacques Marchal, d’abord contrarié par des ratés moteur, l’a été ensuite par un dernier chrono ne reflétant pas la montée parfaite qu’il venait d’effectuer…
Notons aussi le long déplacement effectué par Claude Watteyne depuis le Tournaisis et l’apparition du très joli GDS Spyder (en fait, un Furia sans toit) d’Arnaud Delhoune qui a bien progressé pour sa découverte de l’engin.
Du côté des Divisions 1-2-3, ils étaient, sur papier, une bonne dizaine de concurrents à prétendre à une place dans le top 5. Longtemps, le vainqueur du Mont St-Aubert, Olivier Dubois, a eu le dessus, flanqué d’un exceptionnel Ludovic Close qui faisait 'voler' la VW 1303 LS familiale. Mais Francis Gilles (1er 3-13), meilleur temps des essais, qui avait commis l’erreur de conserver ses pneus pluie lors de la montée initiale, a arraché un magnifique sixième succès local après avoir signé le meilleur chrono dans l’ultime passage ! La prestation de Julien Lupardi (1er 3-11) est du même acabit, la petite Citroën AX étant passée du 10ème rang au 4ème général, profitant certes du tête à queue d’Eric Bettel (1er 3-12) en fin de journée mais ayant surtout brûlé la politesse aux véhicules bien plus puissants de Jef de Busser (néanmoins excellent 6ème avec sa BMW Compact de rallycross), Yves Deffet (1er 2-8 avec sa DS3 R3T, bien revenu au 7ème rang après un coûteux tête-à-queue matinal), Pascal Close (qui complète le succès de la Cox 1303), Olivier Chatelain (qui a profité de l’épreuve pour découvrir sa nouvelle Renault Clio Rally3 1300cc turbo 4x4) ou le Néerlandophone Colla Schrooten, fidèle de l’épreuve avec son impressionnante Citroën Xsara WRX désormais blanche.
Aux portes du top 10, on retrouve également Jacques Blavier et sa VW Golf III ex-JM. Dehaye ainsi que Yannick Verdin (12ème et 1er 2-7) et Jacques-Antoine Lallement (13ème) qui ont largement dominé la classe 2-7.
Ayant délaissé son Opel Corsa victime d’errances mécaniques au profit d’une Honda Civic… victime des inondations de 2021, David Wathlet (17ème) ne regrettait visiblement pas son choix après sa victoire dans la classe 2-6 aux dépens de l’originale Suzuki Swift Sport d’Olivier Dethier et de la Peugeot 106 de Jérôme Linchamps, même pas remise en cause par de petits soucis d’allumage en fin de journée ! Enfin, solide prestation aussi de Tristan Denis, 28ème et victorieux en 2-5 face à un Patrick Hottois (32ème) qui a bien résisté.
Citons encore les autres victoires de classe de Laurent Morbois (35ème et 1er 3-10) et de Léa Schodduyn (55ème et 1ère en 3-9) ainsi que la première apparition d’une rare Mitsubishi Colt 1500 turbo impeccablement montée aux mains de Kenny Dumont (33ème et 3e en 2-8) pour terminer par le tir groupé de la famille Chacon Ruiz aux 48ème, 49ème et 50ème places (!), Maxime ayant devancé Eduardo et Anthony. (Vincent Franssen & Com / Photos Sébastien China & P.O.M. Pascal Giets)