Longue de 373 kilomètres, avec au menu le retour du sable, l'ES10, qui faisait suite à une longue liaison, n'a guère fait évoluer le classement général du Dakar 2018, intégralement contrôlé par Peugeot, de manière sensible. Dès le départ du tronçon sélectif, Cyril Despres perdait volontairement une dizaine de minutes pour attendre Carlos Sainz et ainsi jouer le rôle d'assistance très rapide en cas de pépin. Et comme il n'y en a pas eu... Pendant ce temps, Stéphane Peterhansel a filé au volant de la troisième Peugeot 3008 DKR, décrochant une nouvelle victoire partielle.
Si Nasser Al-Attiyah (Toyota) a longtemps occupé la 2ème place, il a finalement été précédé par son équipier Giniel de Villiers, enfin auteur d'une belle spéciale sans la moindre contrariété, terminant à 8'46" du Français. Visiblement, la fin d'étape a été très compliquée pour Al-Attiyah et Baumel, qui ont perdu plus de 20 minutes, achevant la journée avec un (gros) passif de 29'16", ce qui ne va pas du tout arranger leurs affaires au classement général, Stéphane Peterhansel ne se faisant pas prier pour passer en 2ème position et emmener un doublé provisoire du lion.
D'autant qu'en terminant 3ème du jour, à 13'07" de Peterhansel, Sainz a de son côté réalisé une nouvelle belle opération. Un excellente Khalid Al Qassimi (Peugeot, à 19'11"), Bernhard Ten Brinke (Toyota, à 22'22") et Jakub Przygonski (avec Tom Colsoul, Mini JCW Rally, à 24'42") ont complété le top 6 devant Despres-Castera. Suivait Orlando Terranova (Mini JCW Rally, à 26'59"), 8ème devant Al-Attiyah.
Victime sérieuse de l'étape vers Belen, Martin Prokop (Ford F150), excellent 7ème du classement général, a rencontré des soucis électriques qui devraient le faire reculer au classement.
Le service de chronométrage en live du Dakar rencontrant visiblement des soucis ce mardi soir, on vous proposera un nouveau point sur le classement général dès demain matin. Avec les explications des ennuis de Nasser Al-Attiyah.
Ce mercredi, étape 11 entre Belen, Fiambala et Chilecito, avec une spéciale de 280 kilomètres. Si la chaleur s’en mêle, rendant le sable plus meuble, c’est très certainement la zone la plus délicate d’Argentine… et potentiellement le site de tous les exploits. Comme en 2016, les temps de la spéciale de la veille serviront à définir un ordre de départ mélangeant motos, autos et camions pour les 25 plus rapides. (Vincent Franssen)