C'est traditionnellement le coup d'envoi de la saison, à peine le Nouvel An et ses réjouissances digérés. Ce dimanche 5 janvier, le Dakar 2020 prendra son départ depuis Jeddah, marquant le coup d'envoi de la première édition organisée exclusivement en Arabie Saoudite. Ce qui devrait changer de l'Amérique du Sud qui avait pris le relais de l'Afrique en 2009. Et comme de bien entendu, le sable sera roi. Le parcours de la première édition du Dakar en Arabie Saoudite explore l’ensemble des territoires du plus vaste pays du Moyen-Orient. Au total, les pilotes et équipages s’attaquent à un itinéraire de 7800 kilomètres, dont 5000 à disputer en spéciales, cinq d’entre elles dépassant les 450 kilomètres. Dans le pays où le désert est roi, le rallye se jouera à 75 % sur du sable… tous les types de sables !
Avec 3,5 millions d’habitants, Jeddah, la deuxième ville du pays, en est aussi son centre économique grâce à son port de commerce établi sur la mer Rouge depuis le 7e siècle. Exceptionnellement, la porte d’entrée vers les lieux saints de La Mecque et de Médine sera surtout le tremplin des pilotes et équipages du Dakar. Le jet d’eau du Roi Fahd qui propulse son jeyser à 375 km/h, comme la Jeddah Tower qui devra atteindre prochainement la hauteur de 1 001 mètres, donneront des idées de grandeur et de performance aux concurrents. D'une certaine démesure, aussi...
De manière concrète, deux fois six étapes et spéciales, entrecoupées d'une journée de repos à Riyad, figurent au programme et les villes reliées seront Jeddah, Al Wajh, Neom (où aura lieu une boucle), Al-'Ula, Haïl, Riyad, Wadi Al-Dawasir (boucle), Harad, Shubaytah, de nouveau Harad, puis Qiddiya, où sera jugée l'arrivée le vendredi 17 janvier.
Pour ce qui est de la course à la victoire en catégorie Auto, Nasser Al-Attiyah et Matthieu Baumel, à bord d'un Toyota Hilux Overdrive Racing, sont plus que jamais candidats à leur succession au palmarès, le Qatari ayant depuis longtemps fait du désert son terrain de jeu favori. Face à Al-Attiyah, on retrouvera bien sûr son équipier Giniel de Villiers (avec Alex Haro Bravo, Toyota), mais aussi les Buggy Mini JCW X-Raid de Stéphane Peterhansel et Paulo Fiuza, Carlos Sainz et Lucas Cruz. Jakub Przygonski, secondé par Timo Gottschalk, fait une nouvelle fois confiance à la Mini JCW en version Rally,
Un rang plus bas, on trouve une belle série de gros outsiders, avec Nani Roma et Daniel Oliveras Carreras, qui se retrouvent à bord d'un original Borgward BX7 Evo dont on ne connaît pas trop le potentiel. Dans le clan Toyota, Bernhard Ten Brinke et Tom Colsoul (un des deux Belges engagés cette année !) d'une part, Yazeed Al Rajhi et Konstantin Zhiltsov de l'autre, seront dans le coup, surtout en début dépreuve, au même titre que Martin Prokop et Viktor Chytka (Ford Raptor RS Cross Country), Khalid Al Qassimi et Xavier Panseri (Peugeot 3008 DKR privé), Orlando Terranova et Bernardo Graue (Mini JCW Rally), Mathieu Serradori et Fabian Lurquin (l'autre Belge, Buggy Century), Vladimir Vasilyev et Vitaliy Yevtyekhov (Mini JCW Rally), Christian Lavieille et Jean-Pierre Garcin (Toyota VDJ200), Romain Dumas et Alexandre Winocq (RD Limited DXX), etc.
La grande inconnue sera bien sûr le niveau de prestation de Fernando Alonso et Marc Coma (Toyota Hilux), qui risquent fort de focaliser l'attention des médias, du moins dans un premier temps. Curiosité, quand tu nous tiens...
Comme le veut la tradition, Speed Action TV.be tentera de vous fournir un maximum d'infos sur ce Dakar 2020 de la nouvelle génération dont on n'attend en fait pas grand-chose, et que d'aucuns annoncent plus difficiles que certains peuvent penser. Nous, on veut voir. A dimanche pour les premiers résultats... (Vincent Franssen)