Disputée ce lundi soir par une météo plus en rapport avec la Floride, le millésime 2020 de Daytona 500 a été conforme aux prévisions. Plutôt calme lors des deux premiers segments, avant que les choses ne dégénèrent dans les 70 derniers tours. Ce qui aboutissait à un spectaculaire 'Big One' éliminant de nombreux favoris à 17 tours de l'arrivée, dont Jimmie Johnson (Chevrolet Hendrick #48), jusque-là excellent, et Martin Truex Jr (Toyota Gibbs #19). Si Kyle Busch (Toyota Gibbs #18) menait la meute en vue de l'arrivée, il finissait par rencontrer des soucis techniques qui allaient mener à son abandon.
Après un premier 'Overtime' de deux tours, marqué par un accrochage impliquant notamment Clint Bowyer (Ford Stewart Haas #14), la course reprenait une dernière fois, avec Ryan Newman (Ford Roush Fenway #6) menant la danse devant Ryan Blaney (Ford Penske #12) et Denny Hamlin (Toyota Gibbs #11). Le jeu du Draft et des 'bumps' pouvait se poursuivre, et en vue du dernier virage, Blaney touchait un peu trop violemment Newman, dont la Ford tapait le mur, s'envolait, avant d'être percutée de plein fouet par Corey LaJoie (Ford Go Fas #32) du côté du pilote ! Glissant sur le toit, le bolide de Newman s'immobilisait, et les services de secours mettaient de longues minutes avant d'extraire l'infortuné pilote de 42 ans, l'un des anciens de la discipline, pour l'emmener dans un état grave, sans que ses jours ne soient apparemment en danger, à l'hôpital d'Halifax.
Dans l'imbroglio final, Denny Hamlin débordait Ryan Blaney pour remporter une troisième victoire à Daytona 500, la deuxième consécutive. Il devançait Blaney, Chris Buescher (Ford Roush Fenway #17), l'équipier de Newman, David Ragan (Ford Ware #36), Kevin Harvick (Ford Stewart Haas #4) et Clint Bowyer.
On attendait désormais des nouvelles plus précises sur l'état de santé de Newman, tandis que Hamlin, qui n'était pas au courant de la gravité de l'accident au moment de célébrer son succès, a reçu une salve de huées et de critiques après 'Victory Lane'.
Bref, du superspeedway pur jus, qui vient rappeler qu'évoluer à de telles vitesses en pelotons compacts, avec des moteurs bridés, comporte beaucoup de risques. Depuis la tragique disparition de Dale Earnhardt, la NASCAR avait parfois frôlé la limite et joué avec sa chance. Jusqu'à ce lundi soir. En espérant que les choses évoluent favorablement pour le #6... (Vincent Franssen)