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Eric Gressens : "Garder mon record de victoires aux 25 Heures jusqu'à mes 80 ans !"

Circuit 27-06-2017


 

Avec quatre succès, il est le recordman de victoires aux 25 Heures VW Fun Cup. Mais Eric Gressens a décidé de raccrocher le casque fin 2016. Le truculent Waimerais de 55 ans - dont la passion pour le sport automobile est à l’image de sa légendaire verve - a désormais rejoint l’équipe de la Direction de Course. Rencontre avec un personnage incontournable dans le petit monde de la VW Fun Cup.

 

Eric que représentent les 25 Heures VW Fun Cup dans votre vie ?

 

C’est un événement tout à fait à part pour moi. J’étais déjà au départ de la toute première course de VW Fun Cup, à Chimay, en juillet 1997. Puis j’ai participé aux premières 24 Heures à Croix-en-Ternois. En 1998, le double tour d’horloge s’est déplacé à Francorchamps, avant de passer sur un format de 25 heures dès 1999. Pour moi qui étais passionné des 24 Heures de Spa, faire une course de cette durée sur le magnifique circuit de Francorchamps était un peu un rêve… Je passais soudain de l’autre côté de la barrière !

 

Alors qu’elle va vivre sa 20ème édition, on peut dire que l’épreuve a bien grandi !

 

Oh que oui ! Les deux premières années, on partageait la piste avec d’autres Volkswagen. Des Golf, des Polo, des Cox… Il n’y avait pas encore assez de VW Fun Cup à l’époque et il fallait bien que l’organisateur complète son plateau. L’événement était au départ assez confidentiel, mais ça a rapidement évolué. A tel point que je me souviens d’une année où il n’y avait pas de classement général, mais uniquement des classements par catégorie. En fait, il ne fallait pas que l’on puisse facilement retrouver le nombre d’inscrits, car il y en avait plus que ce qui était autorisé par l’homologation du circuit. Avec plus de 160 équipages au départ, il y avait une voiture tous les 40 mètres environ. C’était fou !

 

Après les 19 premières éditions, vous êtes le recordman de victoires…

 

Oui, je me suis imposé en 1999, 2004, 2005 et 2013. Ces quatre victoires font partie de ce que j’appellerais les sept merveilles de ma carrière sportive, si toutefois on peut utiliser ce terme pour un pur amateur comme moi. (Rires) Et j’aurais vraiment pu en ajouter deux autres… En 2009 et en 2015, nous menions largement la course à une heure de l’arrivée quand un turbo puis un accrochage nous ont coûté une victoire promise...

 

Fred Bouvy dit parfois que c’est la course la plus difficile à gagner.

 

Malgré de nombreuses tentatives, il ne s’est en effet jamais imposé. Mais c’est parce qu’il n’a jamais roulé avec moi ! (Rires) Ceci dit, il est vrai que le nombre de candidats à la victoire est toujours très élevé, avec au moins autant de vainqueurs potentiels que lors des meilleures éditions des 24 Heures de Spa.

 

Quel est le secret pour gagner les 25 Heures ?

 

Il faut toujours se rappeler que c’est un sprint d’endurance. Ce que je veux dire par là, c’est qu’il faut évidemment rouler vite, mais il faut aussi faire preuve de beaucoup de respect pour la mécanique et pour le coéquipier qui va suivre. C’est un état d’esprit. Être absolument plus rapide que son propre équipier ne fait pas gagner les 25 Heures ! Après, c’est la base même de la compétition automobile : il faut une voiture bien préparée, de bons mécanos, de bons pilotes et un team-manager doué en stratégie de course, un élément qui a beaucoup évolué au fil des années. Et puis, surtout, l’esprit d’équipe est toujours essentiel. J’ai plus souvent gagné les 25 Heures en instaurant un bon esprit que parce que j’étais le plus rapide sur la piste !

 

Pourquoi faire partie de l’équipe de Direction de Course aujourd’hui ?

 

Même si je suis sûr que j’aurai un pincement au cœur cette année aux 25 Heures, j’ai décidé de raccrocher. Cette proposition de Kronos Events, qui a fait un travail remarquable pour relancer la VW Fun Cup, est tombée à point nommé : je ne voulais pas quitter ce milieu que j’aime tant et, en outre, je voulais rendre un peu de ce que l’on m’a donné. Si j’ai pu rouler durant toutes ces années, c’est grâce au dévouement de personnes s’impliquant dans l’organisation. J’estime que c’est mon tour maintenant. Je suis à la fois assistant et "Driver adviser", c’est à dire que je donne mon point de vue de pilote sur certains points.

 

Est-ce que ça permet de voir les choses différemment ?

 

J’ai toujours eu beaucoup de respect pour la Direction de Course. Mais j’en ai encore plus depuis le début de la saison ! Je trouve que la critique est facile, mais il faut voir de l’intérieur comment ça se passe pour comprendre à quel point être Directeur de Course est une tâche ardue. Un team gère sa ou ses voitures. La Direction de Course doit surveiller l’ensemble des concurrents, soit plus de 120 aux 25 Heures !

 

Quel est ton souhait pour la 20ème édition des 25 Heures ?

 

Avoir de nouveaux vainqueurs. C’est tellement magique de gagner ces 25 Heures que j’espère que de nouveaux pilotes vont pouvoir ressentir ce que cela fait. Et puis, comme ça, les autres ne se rapprochent pas trop de mon record ! (Rires) Même si les records sont faits pour être battus, j’espère le garder au moins jusqu’à mes 80 ans ! (Vincent Franssen & Com / Photo Jacques Letihon)



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