Au-delà de notre amour immodéré (nous n'avons pas trouvé de terme plus fort) pour la F1, c'est le fait qu'une page oh combien importante du sport auto se tourne avec l'éviction de 'Tonton' Bernie Ecclestone de ce qui fut des décennies durant son grand cirque. Alors que Liberty Media, nouveau manitou financier de la discipline, semblait lui avoir promis un poste en vue pendant les trois prochaines années, 'Mister E' a finalement été écarté au profit de Chase Carey, devenant Président honoraire... sans savoir lui-même en quoi cela consiste.
A 86 ans (tout de même), Ecclestone abandonne donc les rênes d'une discipline qui lui doit beaucoup, que l'on soit ou non fan du personnage. Le plus étonnant, c'est que ce soit un groupe de médias américain qui dirige désormais la Formule 1. Quand on connaît le peu d'intérêt des Etats-Unis pour les Grands Prix, on comprend que la loi de l'argent prime... Selon certaines sources, le rachat de la F1 porterait sur une transaction de 8 milliards de dollars. Une paille...
Et ne c'est pas tout... La nouvelle équipe formée par Liberty Media compte désormais un Motor Sports Manager en la personne de... Ross Brawn ! Dont la grande expérience et l'excellente connaissance du milieu ne seront pas de trop pour permettre à la F1 de redevenir une discipline attrayante.
Vous l'avez compris, à l'instar de ce qui se passe dans notre petite Wallonie ces dernières semaines (toute proportion gardée néanmoins), il est avant tout question de gros sous et de juteux contrats. Reste maintenant à voir si Liberty Media pourra empêcher que les Grands Prix de 2017 ne tournent à la procession promise par certains responsables de Pirelli très récemment. Il en va de la crédibilité de la discipline, à l'heure où plus d'un constructeur se tourne de manière officielle vers une Formula E politiquement bien plus correcte, à défaut d'être réellement intéressante... (Vincent Franssen)