logo speedaction tv

Speed Action TV


 Retour

F4 France : le clan de Wilde insiste et fustige la FFSA Academy !

Monoplace 16-07-2018


 

Dans le milieu du sport automobile belge, le nom de Wilde fait couler pas mal d'encre depuis de nombreuses années déjà. Aujourd'hui, le papa Olivier, 'célèbre' journaliste de son état, est aussi devenu le coach, le communicateur et forcément le premier supporter de son fils Ugo, qui évolue en F4 française. Alors que nous avions livré les impressions du fiston au terme des joutes de Dijon-Prenois ce week-end, impressions issues du communiqué officiel du jeune loup... forcément rédigé par le père, celui-ci décide d'en remettre une couche ce lundi et d'expliquer une nouvelle fois la manière dont son fils Ugo s'est fait 'rouler dans la farine' pour une histoire de pneus. Tout en taclant au passage certains médias (dont nous ?), qui n'ont forcément rien compris, et qui n'avaient même pas pris la peine d'envoyer une armée d'envoyés spéciaux en Bourgogne pour couvrir les courses du gamin.

 

Comme souvent, tout le monde en prend plein la gueule, à commencer par les responsables de la FFSA Academy, qui n'ont apparemment rien compris et dont la gestion du championnat semble être lamentable... du moins aux yeux des de Wilde. C'est donc reparti pour un deuxième communiqué - que nous vous livrons in extenso, afin de ne surtout pas risquer une éventuelle interprétation prêtant à de nouveaux commentaires - expliquant dans le détail la fameuse affaire à la gomme de Dijon et jetant dès lors le discrédit sur les performances des uns et des autres, dont Ulysse De Pauw (dont nous avions également publié les propos sur base du communiqué RACB National Team). Un De Pauw qui ne sera forcément pas d'accord avec cette version.

 

En ce qui nous concerne, nous nous arrêterons là, à moins bien sûr d'une annonce officielle de la fédération française, qu'il n'est pas de notre responsabilité - n'en déplaise à certains - de contacter pour éclairer la situation.    

 

Le communiqué 'de Wilde', acte 2 !

 

Après un excellent début de week-end (meilleur temps des essais libres, pole et victoire samedi), Ugo a terminé la dernière course de Dijon à un décevant 5ème rang avec des pneus à l'agonie, en tournant une seconde (voire plus) plus lentement que Caio Collet et Ulysse De Pauw lors des cinq à six derniers tours.

 

Pour ne pas passer pour des idiots gérant mal leur course et leurs pneus, il convient tout de même de préciser certaines choses, surtout quand je lis que certains mal informés parviennent à mettre la spectaculaire remontée en Course 3 d'un pilote belge sur le compte « d'une bonne gestion des pneus ». Alors que c'est tout le contraire... Pas dans le coup depuis le début du week-end, le Brésilien Collet n'a pas plus mérité un succès malencontreusement favorisé par une décision « pour la sécurité »

 

Explications : Dijon est un circuit atypique, rapide, avec beaucoup de longs virages à droite en appui. Le pneu arrière-gauche souffre donc beaucoup. On l'a vu dès les tests privés de jeudi et dans toutes les courses où il y a eu pas mal de crevaisons et d'explosion à l'arrière-gauche.

 

C'est un paramètre dont Ugo a tenu compte dès la qualification : économiser ses gommes ! Ainsi il est parti 5' après les autres en qualifs et a bouclé le moins de tours (11).

 

Lors de sa victoire en Course 1, une fois que la menace de Chovet et Eteki n'était plus réelle, il a baissé la cadence et préservé ses gommes lors des deux derniers tours.

 

Idem en Course 2. Voyant qu'il n'avait aucune chance de remonter dans un peloton où personne ne dépassait personne et tout le monde campait sur ses positions, il n'a pas trop tapé dans ses pneus, au contraire de Collet et De Pauw en pleine bagarre pour la 4ème place. Mais eux aussi ne sont pas parvenus à dépasser des pilotes pourtant moins rapides puisque bénéficiant du Top 10 inversé pour partir devant. Pour dire la vérité, Ugo a même songé à rentrer au stand après quelques tours pour préserver ses pneus Kumho, sachant qu'il ne marquerait de toute façon pas de point et que la troisième manche allait être très dure vu qu'il est interdit aux pilotes de changer de pneus et qu'ils doivent faire la qualification et les trois courses avec les mêmes gommes. La gestion des pneumatiques est donc un paramètre dont ils doivent toujours tenir compte.

 

Les craintes étaient fondées. En course 3, avec des pneus à la corde, plusieurs pilotes se sont écroulés en fin de course où Ugo (pas aidé par un set-up inadapté) tournait à trois secondes de sa pole, plus d'une seconde moins vite que le vainqueur Collet et que le 3ème De Pauw, tous les deux auteurs de remontées aussi spectaculaires qu'incompréhensibles vu qu'ils n'avaient réussi à dépasser personne lors des deux premières courses. Ce qui ne les avaient pas empêchés d'attaquer puisque Collet avait signé le meilleur chrono (5 millièmes devant Ugo) en Course 1 et Ulysse en Course 2. Ils n'ont donc pas ménagé leurs pneus !

 

Et la preuve est là : 45 minutes avant la Course 3, lors du briefing dans le camion, les responsables de la FFSA Academy annoncent que, sur recommandation du responsable Kumho, tous les pneus arrière ont été intervertis et que « pour des raisons de sécurité » quatre pilotes ont été autorisés à monter un autre pneu arrière-gauche, forcément plus frais et qui n'a pas bouclé une heure et demie sous les contraintes et la chaleur de Dijon comme les autres : ces quatre pilotes sont le leader du championnat Collet (invisible jusque-là ce week-end), le pilote du RACB Ulysse De Pauw (5ème et 6ème des deux premières manches), le champion Junior FFSA Pierre-Louis Chovet (qui disposait déjà pour le week-end d'une nouvelle voiture...) et le pilote d'Oman Al Habsi qui, parti en pole en Course 2 avec le Top 10 inversé, a fait du drift pendant 20 minutes.

 

En clair, les quatre pilotes qui ont le moins bien géré leurs pneus lors des deux premières courses, avaient un pneu arrière-gauche tellement usé qu'il menaçait d'exploser. Pour leur permettre de faire la dernière course, comme le règlement l'autorise pour des raisons de sécurité, on leur a donné un autre pneu, forcément en meilleur état et plus frais. Sauf que sur tout autre meeting, comme c'est déjà arrivé à Ugo à Magny-Cours l'an dernier après un plat, il s'agit d'un pneu plus usé et donc moins performant que les trois autres. Mais ici, vu les contraintes, c'était le contraire. Ces quatre pilotes qui avaient mal géré leurs gommes ont donc bénéficié d'un pneu plus performant. Leur désavantage s'est transformé en avantage tout à fait déloyal. Il suffit de regarder le déroulement de la course et d'analyser les chronos pour le comprendre. Outre Collet et De Pauw tournant autour de tout le monde, Al Habsi a fait la course de sa vie et tournait plus vite qu'Ugo et bien d'autres en fin de course, tandis que, malgré un aileron arraché, Pierre-Louis Chovet a aussi réussi à remonter quelques places chose qu'il avait été incapable de faire en Courses 1 et 2. Devant son écran, l'ex-champion Yifé Yé se demandait ce qu'il se passait... 

 

Après la course, tous les pilotes lésés et leurs coaches ou proches étaient remontés et une polémique a éclaté au sein du paddock, les Eteki, Pourchaire, Leclerc, Herrero, De Gerus et bien sûr Ugo, en colère, réclamant l'annulation pure et simple de cette manche au résultat tronqué.

 

Le représentant de Kumho lui-même et les responsables de la FFSA étaient confus. Ils n'ont pas voulu avantager quiconque et ne pensaient jamais que ce changement allait à ce point permettre à ces pilotes de faire la différence.

 

Reste que le résultat est là. Au lieu de perdre des points lors d'un week-end où il n'était pas à l'aise, Collet a accentué son avance et pris le large. On risque fort de reparler en fin d'année de ces 25 points acquis grâce à un avantage déloyal.

 

Alors que la FFSA Academy prône la sportivité et l'équité, elle a involontairement provoqué une situation dans laquelle beaucoup se sentent « roulés dans la farine ». Pour réparer (en partie seulement) ce réel préjudice, il n'existe qu'une seule solution : annuler la dernière manche où, s'ils avaient roulé avec leurs pneus normaux, Collet et De Pauw auraient soit été dans une pire galère que leurs concurrents, soit auraient explosé leur pneu et abandonné.

 

Il serait vraiment triste que le titre se joue sur une telle injustice. Même si, on le sait, il y en a beaucoup en sport auto...

 

Voilà, ce qui devrait être dit l'a été deux fois plutôt qu'une. Pas certain néanmoins que le fait de fustiger la terre entière - à commencer par les médias qui sont fidèles à Ugo de Wilde depuis son début de carrière - ne serve ce clan lors de la seconde partie de saison. Le linge sale ne doit-il pas plutôt se laver en famille, entendez par là que les concurrents de la FFSA Academy ne feraient-ils pas mieux de débattre de ça en direct avec la fédération hexagonale plutôt que se répandre à n'en plus finir ? Chacun jugera... (Vincent Franssen)



Spa Racing

Communication & TV Production


© SpeedActionTV 2024 Tous droits réservés. Site créé par Cybernet