Bottas (16ème), Leclerc (19ème) et Verstappen (20ème) sur les dernières lignes de la grille de départ. Anormal, non ? Si les pénalités du Monégasque et du Néerlandais étaient programmées, celle du Finlandais l’était moins, rejeté en fond de grille après la monte d’un nouveau moteur, le cinquième, mais surtout pour ralentir une probable remontée de Verstappen. Les pénalités de Giovinazzi (17ème) et Latifi (18ème) propulsaient même les Haas de Schumacher et Mazepin en 14ème et 15ème places sur la grille.
Sur les premières lignes, la fraîcheur était au rendez-vous avec Norris (McLaren) en pole, Sainz (Ferrari) et Russell (Williams) derrière lui. Le champion du monde en titre, Lewis Hamilton (Mercedes), n’était qu’en 4ème position. Devant les anciens que sont Ricciardo (McLaren) et Alonso (Alpine). Tout cela faisait un coktail détonnant pour aborder le deuxième virage.
Et pour une fois, c’est le pilote en 2ème position qui virait en tête. Carlos Sainz, un peu juste à l’impulsion, réussissait à bloquer Russell et prendre l’aspiration de Norris, qui’il débordait imparablement au deuxième virage.
Lance Stroll (Aston Martin) profitait lui aussi des aspirations pour grappiller des positions et virer 4ème devant Ricciardo et Hamilton, parti très prudemment.
En fond de grille, Leclerc (Ferrari) avait bondi en 12ème position, alors que Verstappen (Red Bull) n’était que 16ème derrière Mazepin, à quelques encablures de Bottas. Mais le bouchon Bottas sautait dès le sixième tour.
Après 10 tours, le duo Sainz-Norris roulait loin devant un train emmené par Russell, suivi de près par Stoll, Ricciardo, Hamilton, Perez (Red Bull), Le moment choisi par Norris pour se montrer pressant sur Sainz, trouvant la faille au 13ème tour.
Stroll donnait le signal des arrêts au stand, suvi par Russell et Sainz et Ocon (Alpine) et plus tard Ricciardo. A mi-course ou presque, Norris roulait devant Hamilton, Perez, Alonso, Verstappen, Leclerc, Vettel, Gasly et Bottas, tous sur les mêmes pneus qu’au départ. Sainz, 10ème, était le premier des pilotes à s’être arrété.
Hamilton et Verstappen s’arrêtaient au 27ème tour et Norris au 29ème. C’était le signal du réveil d’Hamilton, qui passait Sainz puis Gasly pour s’installer en 2ème position derrière Norris. Longtemps, le jeune Anglais restait devant son ainé. Mais c’était sans compter sur l’arrivée de la pluie au-dessus de Sotchi, à huit tours du but, fine d’abord, puis de plus en plus violente.
Après avoir hésité, Hamilton s’arrêtait, mais pas Norrris, qui restait en piste . Erreur fatale pour le pilote McLaren. En perdition partout, Norris perdait son leadership mais aussi beaucoup de places, doublé par tous les pilotes qui s’étaient arrêtés chausser des pluies
Hamilton donc, mais aussi Verstappen, revenu patiemment du fonf de la grille, Sainz, Ricciardo, Bottas, lui aussi bien remonté et Alonso, terminaient dans cet ordre.
Norris héritait d’une pâle 7ème place, devant Raikkonen, Perez et Russell. Suivaient Stroll et Vettel, Gasly, Ocon et Leclerc, lui aussi en perdition.
Avec ce 100ème succès très attendu, acquis dans la douleur, Lewis Hamilton reprend la tête du championnat avec 2 petits points d’écart . Une avance très limitée avant de se rendre en Turquie dans deux semaines. (René-Jean Labrique)