Simon Pagenaud se souviendra longtemps de sa dixième victoire en IndyCar. Que de travail accompli par le Poitevin avant de parvenir à ses fins sur un ovale, un terrain de jeu qui s’était jusque-là refusé aux ambitions du Français. Qui plus est, ce succès a été conquis avec panache. Leader de 116 tours sur les 250 au menu de la quatrième manche du championnat, le vainqueur n’a toléré que la présence de trois autre voitures dans le même tour. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, le pilote Penske passe en tête du championnat. Quant à Will Power, il a assuré un probant doublé pour Penske Racing, mettant un terme à un début de saison plutôt frustrant. Le deuxième accessit revient à Ed Carpenter (Carpenter Racing), bien remis de la fracture de la main gauche dont il fut victime à Long Beach. Même s’il avait décroché une 49ème pole position, Helio Castroneves (Penske Racing) n’aura pu faire mieux que 4ème.
Si les deux premières courses de la saison avaient laissé entrevoir une lutte à couteaux tirés entre Chevrolet et Honda, force est de reconnaître qu’en Arizona, la marque japonaise n’a jamais eu voix au chapitre. Intouchable pour le retour de l’IndyCar sur le One Mile Oval en 2016, Honda n’a pu faire mieux que 5ème sans avoir eu aucune emprise sur la course, des oeuvres de Scott Dixon (Ganassi).
Après un début de saison remarquable, Sébastien Bourdais (Dale Coyne Racing) a été impliqué bien malgré lui dans l’accrochage du premier tour provoqué par Mikhail Aleshin (Schmidt Peterson Motorsports), parti en tête-à-queue. Marco Andretti (Andretti Autosport), Max Chilton (Ganassi Racing), Graham Rahal (Rahal Letterman Lanigan Racing) ont également été éliminés, fort heureusement sans aucun dommage corporel pour les pilotes. (Patrick Six)