Pour décrocher la victoire en IndyCar, la vitesse ne suffit pas toujours. Des facteurs tels que la gestion des pneus, des drapeaux jaunes, de la consommation, en plus d'une formation sans la moindre faille à chaque rentrée au stand sont autant d’éléments décisifs qui font la différence. En ce dimanche nuageux, Josef Newgarden (Penske Racing) a réuni tous ces facteurs pour décrocher une cinquième victoire avec beaucoup d’autorité en menant 58 des 85 tours que comptait l’épreuve. Beau tir groupé signé Andretti Autosport, qui place trois voitures dans le top six. Et c’est Alexander Rossi qui décroche le premier accessit tandis que Marco Andretti termine 4ème. Après avoir longtemps joué les bouchons, en particulier en retenant le poleman Simon Pagenaud (Penske Racing), Ryan Hunter-Reay conclut sa prestation au 6ème rang. Joli podium signé James Hinchcliffe (Schmidt Peterson Motorsport), dont les supporters l’ont applaudi à tout rompre une fois la ligne d’arrivée franchie.
Dans la course au titre, Scott Dixon (Ganassi Racing), suite à un accrochage avec Will Power (Penske Racing) quelques mètres après le départ, croyait avoir tout perdu. Toutefois, sa 10ème place lui permet de garder un mince avantage de 3 points devant Helio Castroneves (Penske Racing), 8ème.
Si à Toronto, s’élancer en pole position est souvent un avantage décisif, la malchance d’avoir effectué son premier ravitaillement à un mauvais moment, ainsi que le bouchon Hunter-Reay, ont certainement privé Simon Pagenaud, très déçu, d’une victoire qui l’aurait rapproché de manière substantielle des deux meneurs du championnat. Dans quinze jours, les protagonistes pour la couronne 2017 feront escale à Mid-Ohio où généralement Scott Dixon est inabordable. (Patrick Six)