Après les qualifications de ce week-end, où les pilotes ont déboulé avec un minimum d’appuis aérodynamique à des vitesses vertigineuses, changement de décor ce lundi. Les voitures étaient nettement plus chargées en vue de la course avec dès lors des moyennes revues à la baisse. Les pilotes ont jaugé le comportement de leurs voitures dans le trafic. Mais qu’importe la configuration des monoplaces, Honda a toujours la main étant reçu 7 sur 10.
Attention cependant, un énorme point d’interrogation pèse sur les mécaniques japonaises, supérieures en vitesse pure : la fiabilité. A la liste des moteurs partis en fumée est venu s’ajouter le groupe flambant neuf d'Oriol Servia (Rahal Letterman Lanigan Racing).
Très rarement au sommet de la hiérarchie depuis son accession à l’IndyCar, Max Chilton (Ganassi Racing) précède Ed Jones, le Rookie du Dale Coyne Racing qui reprend pour l’instant le flambeau après le grave accident de Sébastien Bourdais. Pour James Davison, remplaçant du Français, la journée a surtout été l’occasion de s’acclimater à sa monture.
Sans avoir l’air d’y toucher, Scott Dixon (Ganassi Racing) termine aux basques des pilotes qui le précèdent. Le poleman de la 101ème édition d’Indy 500 a la moyenne sur quatre tours la plus élevée depuis la pole position signée par Arie Luyendyk en 1997 et maîtrise son sujet à la perfection. Excellent comportement de Simon Pagenaud (Penske Racing), bien dans le coup avec le plein de méthanol, le Poitevin, très serein, martelant que s'il fait chaud, il disposera d’une machine capable de lutter pour la victoire. Les deux pilotes les plus assidus en piste ont été Helio Castroneves (Penske Racing) et Fernando Alonso (McLaren-Honda Andretti Autosport), qui ont bouclé plus de la moitié de la distance. (Patrick Six)