La 102ème édition d’Indy 500 regorge de favoris. Constant depuis le début des débats dans n’importe quelle configuration, Tony Kanaan (Foyt Racing), au sommet de la hiérarchie ce vendredi, qui a retrouvé une nouvelle jeunesse, semble détenir les clés pour ramener la #14 sur Victory Lane. Mais attention à Scott Dixon (Ganassi Racing), très discret depuis les essais qualificatifs, qui se rappelle au bon souvenir de tous en réalisant le 2ème chrono. En fin renard qu’il est, il saura ménager la mécanique pendant 300 miles avant de tenter de porter le coup de grâce. Selon les circonstances de course, il le fera au panache ou recourra à une meilleure consommation, un domaine dans lequel il excelle. Andretti Autosport a pour lui le nombre de voitures engagées. Une flotte de six monoplaces partira à l’assaut pour garder son brevet d’invincibilité. Marco Andretti, qui a connu un mois de mai sans histoire, 3ème du jour, pourrait enfin ajouter une victoire pour la famille Andretti maudite dans l’Indiana depuis 1969 et la victoire de Mario Andretti.
La France attend depuis Jules Goux - au siècle dernier - un succès d’un des tricolores. Force est de reconnaître que Sébastien Bourdais (Dale Coyne Racing), 4ème du jour, n’a pas été souvent en mesure de pouvoir goûter à la bouteille de lait. Et s'il y parvient, le mot exploit ne sera pas trop fort, Dale Coyne ne disposant pas des moyens d'Andretti Autosport ou de Penske Racing. Simon Pagenaud, 20ème, qualifié en première ligne (Penske Racing), pourra s’appuyer sur l’expérience de la formation référence à Indy. A ne pas négliger, Helio Castroneves (Penske Racing), plus affamé que jamais, rêve d’une quatrième victoire. Si Carpenter Racing a fait forte impression en qualifications, la pole ayant été signée par Ed Carpenter, la victoire pour le natif d’Indianapolis passera par une stratégie sans faille, un fait jamais avéré jusqu’ici, du moins à domicile. Pour Danica Patrick (Ed Carpenter Racing), 8ème aujourd'hui, mais dont la séance fut écourtée par des problèmes de moteur, une place d’honneur mettrait un point final à une belle carrière, pouvant être considérée comme la meilleure féminine en monoplace ces 30 dernières années.
Que les moteurs démarrent dimanche à 18 heures heure de Bruxelles pour une confrontation haute en couleur. (Patrick Six)