C'est l'histoire d'un concept, d'un projet... Dont on attend veinement la concrétisation. L'Electric GT Championship, mieux connu sous le diminutif EGT, doit mettre en scène des Tesla Model S sur des circuits européens traditionnels, dans le cadre de courses de type sprint. Une compétition dont les géniteurs, dont le CEO espagnol d'origine écossaise Mark Gemmel, ne cessent d'annoncer l'avènement... mais comme Soeur Anne, nous ne voyons rien venir ! Débuts officiels : 2018. Sauf que l'EGT n'a guère été abordé lors du dernier Conseil Mondial de la FIA, et que le site internet de la discipline annonce plusieurs pays, mais pas la moindre date ni le moindre circuit. On peut d'ailleurs vous annoncer que le rendez-vous de Zolder, qui devait lancer les débats en juin prochain, n'aura sans doute pas lieu...
En tendant l'oreille, en dressant les antennes et en lisant la prose internationale concernant l'EGT, on en arrive à la conclusion que si des pilotes ont été désignés dans le cadre d'un Electric GT Driver's Club (dont notre Wolfgang Reip national), si le circuit de Pau-Arnos a été officiellement consacré quartier général de l'EGT, rien de concret ne se dessine. Les voitures annoncées, en dehors de la sempiternelle Show Car, existent-elles ? Pas à notre connaissance... Les fonds nécessaires à lancer concrètement la compétition ont-ils été réunis ? Pas sûr... Quant à la communication, cette donnée qui nous tient tant à coeur, elle est plutôt misérable pour une formule qui se veut avant-gardiste.
Conclusion : l'Electric GT et ses Tesla de course constitueront-ils la bonne surprise de l'année 2018 ? Ou, pour paraphraser : le Monstre du Loch Ness va-t-il annoncer son prochain passage endéans les douze mois ? Poser la question, c'est sans doute y répondre. Preuve que l'univers des compétitions électriques peut aussi connaître des pertes de tension. Ou friser le Black-Out. Affaire à suivre. Ou pas. (Vincent Franssen)