Comme on pouvait le craindre, l'édition 2018 des 24 Heures du Mans n'est pas la plus intéressante de l'histoire de la classique de la Sarthe. La seule usine présente, Toyota, cadenasse invariablement le haut du classement, sans avoir à réellement forcer sur la mécanique. Au quart de la distance, la #7 de Lopez, Conway et Kobayashi devançait d'une poignée de secondes la #8 de Buemi-Nakajima-Alonso. Le top 3 était complété par la BR1 SMP Racing #17 de Sarrazin-Orudzhev-Isaakyan, qui pointait néanmoins à deux tours. Elle devançait les Rebellion R13 #3 (Laurent-Beche-Menezes) et #1 (Lotterer-Jani-Senna) et... la meilleure LMP2, l'Oreca 07 G-Drive Racing #26 de Vergne-Rusinov-Pizzitola. L'Oreca IDEC Sport #48 de Chatin-Lafargue-Rojas et l'Alpine A470 #36 de Lapierre-Thiriet-Negrao complétaient le top 3 de la catégorie. A noter la sortie de piste de Juan Pablo Montoya au volant de la Ligier JS P17 United Autosports #22, un incident qui s'est passé du côté... d'Indianapolis !
Porsche poursuivait son oeuvre en GTE Pro après un début de course spectaculaire. La #92 de Vanthoor, Christensen et Estre devançait de deux minutes la #93 de Pilet-Tandy-Barber et la meilleure BMW M8 GTE MTEK, la #81 de Tomczyk-Catsburg-Eng. Mais la Porsche #91 de Bruni-Lietz-Makowiecki n'était pas loin, emmenant dans son sillage la meilleure Ford GT, la #66, et la meilleure Corvette, la #63. Rien à espérer dans le clan Aston Martin Racing, avec des nouvelles Vantage toujours en queue de peloton GTE Pro.
Pas de révolution non plus en GTE Am, avec la Porsche Dempsey Proton Racing #77 de Ried-Campbell-Andlauer devant la Ferrari JMW Racing #84 de Segal-MacNeil-Giffin.
Bref, on attend l'arrivée de la nuit pour espérer un peu d'animation et de rebondissements... (Vincent Franssen)