Si la réussite sportive et populaire des Total 24 Hours of Spa 2017 ne fait aucun doute, impossible de clôturer cet imposant chapitre sans revenir sur le nouveau fil rouge des compétitions - quelle que soit la catégorie, moderne ou historique - sur le plus beau circuit du monde. On veut bien sûr parler des 'Track Limits', ou limites de la piste. Quand d'aucuns franchissent allègrement, par maladresse ou pour gagner du temps, profitant de l'omniprésence d'asphalte dans des échappatoires toujours plus vastes. Résultat : une multitude de rapports de commissaires, des avertissements à gogo, des pénalités à foison, et des joutes parfois faussées par des pilotes coupant le haut du Raidillon, élargissant les gauches de Blanchimont, etc.
D'année en année, le phénomène prend toujours plus d'ampleur, au point d'en devenir passablement embêtant. En fait, franchement emm..., pour ne rien vous cacher ! Commenter au fil des heures une litanie de sanctions est nettement moins emballant que hurler son enthousiasme devant la dextérité ou l'audace de certains dompteurs de bolides.
Ce qui signifie qu'une solution s'impose. Inutile de regarder dans le rétroviseur, on ne reviendra jamais aux étendues de gazon ou de graviers. Par contre, Francorchamps étant en passe de devenir l'un des circuits les plus connectés au monde, pourquoi ne pas imaginer - comme le suggérait notamment notre excellent confrère Jean-Marc Hardy dans L'Avenir Verviers ce lundi - un système de sondes capables de détecter de manière infaillibre le dépassement de la limite autourisée tout au long des 7 kilomètres de l'anneau ardennais ? La technologie et l'informatique se chargeraient de repérer les maladroits et les rigolos, additionnant les incartades et distribuant de manière automatique des pénalités. L'intervention humaine disparaissant, le caractère systématique du système pourrait inciter les pilotes à 'rester dans les clous' en ne pariant pas sur la mansuétude des uns et la distraction des autres.
Ayant le privilège de souvent disposer d'une radio calée sur la fréquence de la Direction de Course sur la plupart des meetings, entendre les commissaires enumérer les numéros des voitures se fendant d'un 'quatre roues', traduisez un passage au-delà du vibreur, est juste saoulant.
Espérons dès lors qu'une solution 'connectée' soit rapidement trouvée, car le risque de voir de plus en plus de courses se jouer sur des pénalités ou être faussées par ces dernières est toujours plus important. Il est donc urgent de ne surtout plus attendre... (Vincent Franssen / Photo Jacques Letihon)