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Les histoires de Speed Action : quand Braillard prit le départ... en marche arrière

Divers 10-05-2020


 

Fidèle parmi les fidèles de Speed Action, Willy Braillard prend plaisir à nous faire part de ses souvenirs. Et pas seulement ses victoires, d'ailleurs. La preuve avec cette anecdote qui date de 1978, et qui peut être qualifiée de cocasse. Jugez plutôt... 

 

"En 1978, je participais à ma dernière saison de sport automobile pro, et j'ai pris un départ... en marche arrière lors des Coupes de Spa en Porsche 934, alors que je m'élançais de la pole position ! Ce qui n'était qu'une péripétie pour moi a marqué plus de monde que je le croyais. En effet, une vingtaine d'années plus tard, participant au Tour de France Automobile avec Roland D'Ieteren, lors du premier déjeuner, je fus interpellé par Jean-Louis Moncet, qui commentait les Grands Prix pour TF1 : 'Voilà l'homme qui prend ses départs en marche arrière !' Il était présent ce jour-là, et cela l'avait frappé. 

 

Comment fut-ce possible ? Très simple... Cette année-là, je roulais sur trois voitures : en Tourisme sur une Toyota Trueno Luigi/Lotto en moins de 1600, sur une BMW 530 Luigi/Lotto en plus de 1600, et en GT sur une Porsche 934 Turbo Gaban. La 934, qui ne comptait que 4 vitesses, et un couple phénoménal, m'a induit en erreur. J'ai enclenché ce que je croyais être la première, et au drapeau, je lâchais les 550 chevaux de la bête, avec pour conséquence un bond en... arrière qui surprit mes petits camarades ! Patrick Nève, qui me suivait immédiatement, vint me trouver après la course en disant : 'Tu aurais pu me prévenir de ton gag !'

 

Ce n'était pas un gag du tout, et comme il pleuvait des cordes, je mis un tour du grand circuit de 14 kilomètres pour reprendre la tête à Eddy Joosen au pied du Raidillon. J'ai remporté cette course disputée le matin, avant de triompher aux 600 Km, répétition générale des 24 Heures, en compagnie de Jean Xhenceval sur la BMW 530 de Luigi. Seul Jacky Ickx auparavant avait remporté ces deux courses le même jour. 

 

Pour être plus précis, voici quelques anecdotes croustillantes de ce fameux week-end. Jean-Pierre Gaban me prêtait sa 934, mais pour le reste, je devais me débrouiller. Pole aux essais à 210 km/h de moyenne malgré la Source, les Combes et la chicane de Malmedy. J'étais à 250 km/h dans toutes les courbes rapides, et à 300 km/h dans la descente de Masta pour réaliser cette moyenne ! Mais une certaine inquiétude m'envahissait : des cloques à l'intérieur du pneu arrière-droit ne m'inspiraient rien de bon pour la course. J'ai demandé à Gaban de m'envoyer un mécano pour régler le carrossage, mais il m'a répondu : 'J'ai vu ton temps, tu as bien assez d'avance... Tu n'as qu'à rouler moins vite !'

 

Heureusement - façon de parler -, le dimanche, il pleuvait des cordes. Mais quand mon assistance fit monter les pneus pluie chez Firestone le matin, les techniciens leur dirent : 'Avec ces pneus-là, il ne fera pas un tour.' Effectivement, beaucoup d'aquaplanage pendant toute la course, et je me souviens être passé en travers dans le léger droite de la descente du Raidillon. Mais à l'époque, avec le simple turbo, c'était on/off, aucune progressivité, et lorsque la sauce arrivait brutalement, c'était la ruade assurée. Alors, sous la pluie..."

 

Merci à Willy pour ce souvenir assez coloré, qui en dit long sur la difficulté rencontrée par les pilotes sur le 'grand juge'. Respect... 

 

Si vous aussi vous souhaitez nous envoyer un souvenir, une anecdote, un billet d'humeur en lien avec 'votre Francorchamps', avec une petite photo pour illustrer le tout, une seule adresse mail : vfranssen@cybernet.be. A très vite... (Vincent Franssen)  



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