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Les jeunes victimes du Condroz comptaient donc pour des prunes...

Rally 20-08-2023


 

Le calme est revenu sur la Famenne. Moins sur les réseaux sociaux. Ce qu'on a vécu ce dimanche 20 août en fin de matinée défie l'entendement. En fait, les bras nous en tombent. Quelques mois à peine après le dramatique accident du Rallye du Condroz, un scénario identique a de nouveau prévalu. Une voiture en perdition - qui loupe ici son point de freinage - s'engouffre dans une échappatoire, des corps sont touchés, volent et retombent lourdement au sol. Cette fois, la Grande Faucheuse n'a pas assisté à la scène, et selon les infos transmises par l'organisation, les blessés se remettront de leurs fractures... Voilà.

 

Mais parlons-en de ces victimes. Et du contexte. Avant tout, nos pensées vont au pilote et au copilote concernés, qui ont juste commis une erreur. Et ils ont le droit, dans ce sport, de commettre des erreurs ! Par contre, comment expliquer, en 2023, que des personnes puissent encore se positionner en toute quiétude à l'entrée d'une échappatoire alors que les voitures sont lancées à toute allure en spéciale ? Et que personne ne vienne surtout parler d'extrémité, de fond d'échappatoire... Soit nous avons la berlue, soit ces personnes se trouvent les unes à côtés des autres, en ligne, à l'entame de cette échappatoire. 

 

Margaux, 16 ans, et Romain, 18 ans, cela ne dit déjà plus rien à certains ? Ces deux jeunes qui ont payé au prix le plus fort leur présence sur le Condroz 2022, est-ce trop demandé, toujours à certains, de les garder dans un coin de sa mémoire pour quelques années encore ?

 

Et quand on débarque sur un rallye, est-ce vraiment trop difficile de se rendre compte qu'on est en train de prendre des risques de folie ? Même quand c'est la voiture #49 d'une épreuve régionale qui débarque ? 

 

Par ailleurs, et sans fustiger personne (on insiste !), est-il réellement inconcevable, lorsqu'un tel groupe d'abrutis va se positionner dans un endroit dangereux - juste une échappatoire sur un gros frein ici ! - que la direction de course soit informée dans les 30 secondes de la situation et neutralise ou interrompe la spéciale en intimant l'ordre aux commissaires de brandir des drapeaux ? Une fois encore, nous sommes en 2023, et on a juste l'impression que les premiers commentaires sur les réseaux sociaux prennent pas mal de monde de court ! 

 

En voyant et revoyant les images qui nous ont été envoyées, il est impossible de tenter de trouver de quelconques circonstances atténuantes au comportement des personnes impliquées. On a clairement affaire à un groupe d'individus qui n'en a rien à foutre des règles et des lois de la physique. Ou qui en donne l'impression.  

 

Ces mêmes individus, sur leur lit d'hôpital ou rentrés chez eux, devraient recevoir la visite des autorités et être verbalisés. Voire trainés en justice. Car ce qu'ils ont commis est en fait un acte interdit. Point final. 

 

Alors que le Motor Club de Huy vient de jeter le gant en renonçant à organiser dans sa forme connue depuis toujours son épreuve fétiche, alors que l'ASAF, les organisateurs hesibignons et les autorités ont déclaré avoir bien l'intention, dès maintenant, de frapper du poing sur la table et d'agir illico presto en cas de comportement inadapté de spectateurs sur une épreuve, la Famenne vient de nous démontrer que la lutte est encore longue. Que le combat n'est pas encore gagné. Et qu'on ne pourra en fait jamais relâcher la pression. 

 

Le sport auto en général, et le rallye en particulier, sont des disciplines à risques. On le sait. Les autorités et les fédérations redoublent d'exigence sur l'aspect sécurité, ce qui ne va pas sans mettre à mal les finances de bien des clubs organisateurs. Mais chacun s'y plie. Pas le choix ! Pour constater quoi ? Qu'à la première occasion, de tristes sires s'engouffrent dans la moindre brêche et menacent de nouveau l'intégralité de l'édifice. S'ils ont l'habitude de se réfugier derrière des pseudos sur les réseaux, leurs shorts et t-shirts font pâle figure contre une carrosserie en perdition. 

 

Au risque de se répéter, l'objectif de ces quelques lignes n'est pas de faire le job à la place des autorités ni des organisateurs. On peut tout entendre, mais il y a des moments où l'image est assez parlante, et ne tolère aucune excuse. 

 

Dans le cas du jour, c'est clair : une échappatoire n'est pas une zone réservée à un public en diletante ou de passage. Point final !

 

S'il est acquis que cette société part allègrement en couille à bien des niveaux, dans un assoudissant je m'en-foutisme, d'aucuns ont sans doute pensé que le drame vécu par deux familles allait faire réfléchir. Il va hélas falloir réviser son jugement... (Vincent Franssen)

 

P.S. A ceux qui envisagent de répandre leur haine sur la page Facebook de Speed Action au moment où ces quelques lignes seront postées, sachez que leur auteur (je, en l'occurrence) n'en a rien à secouer. Il n'y a pas de hit-parade, pas d'élection, pas de classement, pas de course aux clics. Juste la volonté, innocente doute, de permettre à l'histoire du rallye de se poursuivre dans notre pays. C'est tout.    



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