L'étoile de Stoffel Vandoorne pâlit dans le paddock de la F1. Le constat n'est pas de nous, mais de Gaëtan Vigneron aux commentaires du Grand Prix d'Autriche. Si même la RTBF se pose ce genre de question en live, alors, craintes il doit y avoir. Comme trop souvent durant cette première partie de saison, Vandoorne a fait les frais d'un cocktail défavorable, composé d'une monoplace loin d'être la meilleure du plateau (le mot est faible...) et d'une lointaine position de départ le mettant aux premières loges d'éventuels incidents. Cette fois, le Belge a voulu plonger à la corde au freinage de l'épingle dès le premier tour, et le museau de sa monoplace n'y a pas résisté.
Le souci majeur de Vandoorne, c'est que pendant ce temps, son remuant équipier Fernando Alonso, qui ne cache nullement sa mauvaise humeur quant au potentiel limité de sa monture, saisit la moindre opportunité pour scorer. Sa 8ème place du jour, en étant parti des stands pour cause de changement de bloc propulseur, l'illustre allègrement. Une fois, ça va, chaque fois, ça fait un peu désordre.
Deuxième souci majeur de Vandoorne : Lando Norris. Le Britannique ne domine peut-être pas la saison de F2 comme on aurait pu le penser, mais le sachant tapi dans l'ombre chez McLaren, il constitue une énorme menace, d'autant qu'il pourrait représenter l'après-Hamilton pour l'Angleterre. A tenir à l'oeil...
Troisième souci majeur : Charles Leclerc. Dont le pedigree est semblable à celui de Vandoorne, dont la monture est a priori tout aussi modeste, mais dont les points s'accumulent, comme en atteste la 9ème place du jour. On sait Raïkkönen sur le départ chez Ferrari, et le Monégasque prêt à bondir et écrire l'histoire qu'un certain Bianchi aurait peut-être écrite. Certes, l'avenir d'Alonso chez McLaren est loin d'être assuré, et un duo Vandoorne-Norris est tout à fait envisageable. C'est sans doute ce qu'on peut espérer de plus intéressant pour Stoffel, qui ne semble pas - du moins officiellement - figurer sur les listes de commissions des autres teams.
Terminons par une nouvelle positive, du moins a priori. Si les Grands Prix s'accumulent, la semaine prochaine, on passera à peine le cap de la mi-saison. Soit autant d'occasions à venir pour Vandoorne d'inverser la tendance, en terminant dans le sillage ou devant Alonso. Que ce soit dans le top 5 ou le top 15. Pas simple, bien sûr, mais le Belge a-t-il réellement le choix ? (Vincent Franssen)