Nicolas De Crem, son équipier Dominik Kraihamer et le Thierry Boutsen Energy Racing ont très rapidement gagné leurs galons dans le petit monde du LMP2. Ils en ont apporté une preuve supplémentaire aux 1000 Km de Spa en terminant 2èmes après avoir occupé longtemps le leadership de la catégorie. La victoire est pour bientôt !
A l’instant où l’Oreca #45 pilotée par Dominik Kraihamer a franchi la ligne d’arrivée des 1000 KM de Spa, les applaudissements ont fusé dans le stand du Thierry Boutsen Energy Racing où chacun et chacune appréciait la performance à sa juste valeur. Nicolas De Crem n’était pas le moins satisfait : "Cette 2ème place en LMP2 me ravit à plusieurs titres. Elle a été conquise face à une concurrence aussi affûtée qu’expérimentée, elle correspond à l’objectif que je m’étais fixé et elle sanctionne une course exemplaire durant laquelle notre auto a toujours occupé les avant-postes. En outre, il s’en est fallu de peu pour que l’argent de cette médaille soit remplacé par l’or…"
Même s’il s’agit d’endurance, les épreuves de 1000 Km prennent désormais l’allure de longs sprints où le moindre détail se révèle déterminant. Nicolas peut en attester : "Pendant la seconde partie de l’épreuve, nous avons écourté nos relais en raison d’un petit souci au réservoir qui nous empêchait d’exploiter les derniers litres de carburant. Afin de ne pas prendre le moindre risque, le team a décidé d’arrêter Dominik pendant son ultime relais pour effectuer un Splash and Dash, un ravitaillement ultra-rapide. Malgré l’efficacité des mécanos, l’opération a coûté une grosse minute car la pitlane est très longue à Spa-Francorchamps. Or, nous nous inclinons de 43 secondes au décompte final… Le calcul est vite fait, surtout si on y ajoute les quelques unités supplémentaires concédées lors d’un changement du capot avant dont plusieurs ailettes d’évacuation d’air étaient cassées."
Ravi de la performance de l’équipe, Nicolas analysait sa performance personnelle avec sa lucidité habituelle : "J’étais placé sur la grille à côté du futur vainqueur Alexander Wurz dont je me doutais qu’il allait immédiatement faire la trace dans le peloton afin de revenir aux avant-postes. Je suis donc resté sur mes gardes car je voulais à tout prix éviter d’être pris dans un accrochage… Après quelques tours d’observation, j’ai haussé la cadence pour m’installer en tête des LMP2 et je crois mériter un bon bulletin pour ce deuxième round de la saison. J’ai juste connu une petite frayeur à Blanchimont quand un pilote de la Pescarolo a forcé le passage alors qu’il n’aurait pas perdu de temps en me dépassant après la courbe. A part les petits soucis auxquels j’ai fait allusion, ces 1000 Km se sont idéalement déroulés pour moi, tant sportivement que physiquement ; toutefois, j’ai déjà demandé à mon préparateur de mettre au point un programme spécifique pour les muscles du cou car j’ai un peu souffert en fin de relais dans les longs appuis, notamment au Double Gauche."
Le mot de la fin pour ce rendez-vous spadois, on le laissera à Thierry Boutsen, présent dans le stand de la première à la dernière minute (il avait déjà suivi les 6 Heures du Castellet) : "Je suis conquis par l’ambiance qui règne dans cette équipe dont l’efficacité mérite tous les éloges… et je suis impressionné par la performance de Nicolas et Dominik. Ils ont à peine 20 ans et affichent un professionnalisme que pourraient leur envier bien des aînés. Leur approche est la meilleure et les résultats sont là pour le prouver !"
Le compliment ira droit au cœur de Nicolas qui va maintenant se consacrer à… ses examens scolaires, sans oublier pour autant une prochaine échéance particulièrement excitante, les 24 Heures du Mans. (Com & Vincent Franssen)