Comme prévu, Sébastien Ogier et Julien Ingrassia (Toyota) ont remporté samedi soir le Rallye du Mexique. Les trois super-spéciales restant au programme avant la fin précipitée de l'événement, pour les raisons que l'on sait, ont été remportées par... Thierry Neuville (Hyundai), qui a donc fait le plein de scratches. Un jusqu'au-boutisme aussi beau qu'inutile vu le temps perdu vendredi après-midi.
Au bout des 21 spéciales finalement disputées, Ogier s'est imposé devant Ott Tänak (Hyundai, 27"8) et Teemu Suninen (Ford, 37"9), qui ont été de grands acteurs de cette épreuve. Longtemps 2ème, Suninen avait besoin d'une belle prestation pour se remettre en selle, c'est fait ! Elfyn Evans (Toyota), trop handicapé par sa position d'ouvreur le premier jour, a pris les points de la 4ème place, devant un Kalle Rovanperä (Toyota) qui a trouvé un terrain de jeu lui convenant moins bien que la Suède, forcément.
Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul se sont finalement classés au 16ème rang. Ils avaient pour ultime mission d'engranger des points pour Hyundai. L'annulation de la Power Stage dominicale a bien sûr empêché le duo belge de limiter la casse au championnat Pilotes.
Sans surprise non plus, Pontus Tidemand (Skoda) s'est imposé en WRC2 devant Nikolay Gryazin.
Au championnat Pilotes, Ogier, qui a remporté une première victoire pour son nouvel employeur, réalise la bonne affaire en prenant les rênes avec 62 points, contre 54 à Evans et 42 à Neuville. Un premier break est donc réalisé pour le Français. Toyota Gazoo Racing mène allègrement au championnat Constructeurs, avec 110 points, contre 89 à Hyundai.
Une fois l'épreuve terminée, Sébastien Ogier a avoué que dans le contexte actuel, le Rallye du Mexique n'aurait tout simplement pas dû avoir lieu. Avis que nous partageons. Même s'il était réjouissant de constater qu'en certains endroits, parfois très proches de chez nous, cela a pu rouler, ces épreuves ont posé bien des questions qui en disent assez long sur le niveau de la concertation internationale face à une problématique gravissime... (Vincent Franssen)