Régulièrement, sur la page Facebook de Speed Action, les critiques à l'adresse d'organisateurs les plus divers vont bon train. Et tout aussi régulièrement, nous abondons dans le sens des difficultés sens cesse grandissantes pour mener à bien une organisation de sport auto, quelle qu'elle soit. Ce jeudi matin, une petite info, a priori sans réelle importance, a attiré notre attention. Ou plutôt, nous a fait bondir !
En pleins préparatifs de Spa Euro Race (15, 16 et 17 juillet), le Royal Automobile Club de Spa cher à Pierre Delettre a réceptionné un document à compléter, visant à obtenir l'autorisation de diffuser une musique de fond dans les enceintes du 'plus beau circuit du monde'. Ce genre d'autorisation est bien évidemment payante, et elle passe par Ubisono, département de la bien connue SABAM, société belge des auteurs, compositeurs et éditeurs.
Jusque-là, rien d'anormal, puisque tout travail mérite salaire, et si les spectateurs ont la chance d'entendre des titres de Laurent Voulzy, Angèle ou U2, les auteurs de ces succès doivent en être récompensés... Si ce n'est que dans le cas précis de Spa Euro Race, le forfait proposé est de... 10.000 euros ! Oui, oui, vous avez bien lu, 10.000 euros ! Cinq fois 2000 !
Voilà donc un exemple d'obstacle à gérer par tout organisateur qui décide d'être en phase avec la loi, d'autant qu'à Francorchamps, mieux vaut ne pas prendre de risques, le dernier contrôle de la SABAM datant de... dimanche dernier !
Il est clair que dans ces conditions, le RAC Spa a décidé de ne pas diffuser la moindre musique durant Spa Euro Race. Une fois encore, c'est donc le 'confort' du spectateur qui est impacté...
Mais rassurez-vous, le speaker du week-end, soit votre honorable (?) serviteur, a décidé d'entonner quelques airs connus entre les séances d'essais et les courses. Voilà donc le public sauvé... mais faudra prévoir un K-way...
Une question s'impose néanmoins : dans quelle société vit-on ? (Vincent Franssen / Photo Letihon.be)