L'annonce du huis-clos des Total 24 Hours of Spa a bien évidemment fait réagir. Et on a la nette impression que cette énième décision, sous forme de mauvaise nouvelle, en lien avec le coronavirus, est la goutte qui fait déborder le vase. Nombreux sont en effet les internautes à nous interpeller sur la différence de traitement entre le football, illustré ici par le Standard de Liège, et les sport mécaniques avec leur temple de Spa-Francorchamps. Question récurente : pourquoi les fans de foot peuvent-ils assister aux matches à Sclessin ou ailleurs, tandis que les fans de sport auto et moto sont contraints de se morfondre devant leur télévision, leur pc, leur tablette ou leur téléphone intelligent ?
Cette question, nous l'avons posée à Séverine Cirlande, la responsable communication du Circuit de Spa-Francorchamps. Et celle-ci a pris la peine de nous répondre. Voici donc la version officielle de la perle motorisée de l'Ardenne.
"La configuration du Circuit est fort différente d’un stade de foot. Les règles actuelles du Conseil National de Sécurité imposent de fonctionner par bulles à des endroits bien spécifiques et délimités, qui ne peuvent se mélanger, et de ne pas laisser les gens se déplacer librement sur le site. Ce qui implique une surveillance constante et une logistique importante. Mais également de disposer les gens de manière spécifique dans les tribunes pour respecter la distanciation. Autour d’un stade, il est possible de créer des 'tunnels' qui amènent le public vers l’escalier qui conduit à la place assise concernée. Tout le monde connait les lieux, c’est beaucoup plus complexe à organiser chez nous. Cette décision n’a pas été prise de gaieté de coeur par SRO, comme ils l’ont expliqué, et c'est valable pour tous les autres organisateurs en lien avec le Circuit au cours des dernières semaines."
Voilà, comme ça, on sait. Sauf qu'en rallye, le protocole réclamant de fonctionner par bulles a balayé d'un revers de la main par certains organisateurs (à commencer par DG Sport pour le South Belgian Rally) dès l'instant où les Bourgmestres concernés par les spéciales ont donné leur accord pour que le public soit réparti tout au long des tronçons chronométrés, et non agglutiné dans des espaces réduits ! Ne pourrait-on pas procéder de manière identique avec le Circuit, en tentant d'obtenir le feu vert des autorités communales concernées - et qui ont le dernier mot - afin que le public soit autorisé, et puisse se répartir autour du circuit, et non dans des bulles qui continuent de nous paraitre douteuses sur le plan sanitaire ?
Bref, le débat se poursuit, mais notre petit doigt nous dit que peu de spectateurs verront Francorchamps cette année. Quant à l'année prochaine, à dire vrai, on n'ose pas y penser... (Vincent Franssen)