Nous y voilà... Au terme d'une année détestable à bien des niveaux, la société s'est offert un réveillon sans flonflons. Parfaite illustration des libertés muselées au nom de la lutte contre ce virus parvenu à mettre la planète sans dessus-dessous. Quelques modestes bulles plus tard, le grand saut en 2021 a été effectué, à coups de programmes télévisés plus stupides les uns que les autres, où certains ont tenté de nous faire croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des univers. Soit.
Comme il est de tradition, Speed Action en profite pour vous présenter ses meilleurs voeux pour l'an neuf. Voeux de santé, tout d'abord, en espérant que cette saloperie épargne le maximum d'entre nous.
Pour le reste, que souhaiter ? Comme pour l'année 2020, la société sera simple passagère en 2021, à la solde des décisions prises par un groupe restreint de politiques et d'experts. Qui donnent l'impression d'avancer comme une Alpine A110 Berlinette sans phares additionnels sur une spéciale dans la nuit du Monte-Carlo au début des années '70. Tout se fait à vue, ce qui n'est pas réellement rassurant...
Quelles que soient les décisions prises pour l'ensemble de la société, il est important, et même essentiel, que le débat s'élève, et qu'en dehors des règles liberticides, chacun tente de trouver des solutions permettant aux secteurs les plus touchés en 2020, en l'occurrence la culture et le sport, traduisez l'événementiel, de reprendre une activité réelle, quand bien même elle est mesurée, du moins dans un premier temps. La réalité qui nous attend, c'est ce à quoi on va assister au Rallye Monte-Carlo ou à la Balade des Legend Boucles Bastogne - pour ne prendre que ces deux exemples populaires -, à savoir que tout doit être mis en oeuvre pour s'adapter aux règles sanitaires en vigueur... mais que ça roule !
Il en va de l'économie et de la survie d'un secteur qui, déjà, ne fait pas l'unanimité auprès d'une population 'lobotomisée' par les discours souvent contradictoires des uns et des autres, par des médias généralistes qui pratiquent sans plus le cacher le culte du 'clic' et du 'like', et par ces réseaux sociaux devenus la fange de la société, déversoir de toutes les frustrations. Et dont il est salutaire de faire une consommation avec la plus grande parcimonie.
Fédérations, organisateurs, promoteurs, autorités concernées, il importe que tout ce bon monde aille de l'avant, dépasse le stade de la simple évolution au sein d'un troupeau, pour trouver des alternatives, contourner les obstacles, et faire en sorte, au risque de parfois s'attirer les foudres de certains fans logiquement frustrés, que les épreuves puissent avoir lieu. Et espérer qu'avec le temps, la situation s'améliore, les règles s'assouplissent, et qu'une certaine normalité soit de nouveau de mise.
En clamant 'et que ça roule !', je prêche bien évidemment pour ma paroisse, qui ne peut se permettre une nouvelle année de misère comme celle que nous venons de vivre. Ce voeu pieux vise en fait l'ensemble d'un milieu, d'une activité, d'une corporation, qui doit pouvoir repasser les vitesses à la volée, sous peine de s'immobiliser pour le compte en bord de piste ou de route.
Il est donc urgent d'apporter un soutien à 'nos' responsables, à ceux et celles qui ont un quelconque pouvoir de décision au sujet du sport auto, et tout mettre en oeuvre pour leur permettre de parvenir à leurs fins. Il s'agit donc dans un premier temps de limiter la casse, avant de retrouver un rythme de croisière salutaire.
Et surtout, surtout, que ceux et celles qui ont l'habitude de dégueuler sur tout et n'importe quoi sous prétexte que derrière un pseudo, ils savent tout mieux que tout le monde, cessent de geindre et de babiller. Leur prose assassine, bien souvent du niveau de leur orthographe, ne risque pas de faire avancer quoi que ce soit... S'ils pouvaient en prendre conscience, on aurait déjà franchi un premier pas important en 2021. Chacun a bien évidemment le droit de donner son avis, mais en conservant à l'esprit que le respect n'a jamais tué personne, contrairement à l'imbécilité.
Voilà, espérons nous revoir le plus vite possible là où les moteurs hurlent, où la compétition est reine, pour communier au nom de notre passion commune. Qu'on se le dise, le sport automobile vit des heures difficiles, et il est en danger à bien des niveaux. Si chacun met du sien pour faire avancer le dossier dans le bon sens, on pourra encore 'aposer des numéros sur les portières'. Si tout tourne en permanence au règlement de comptes, l'image qui sera donnée sera celle d'une activité qui se meurt, vouée à disparaitre.
Que 2021 vous soit donc agréable et raisonnable. A très vite. (Vincent Franssen)