Les épreuves se suivent sans se ressembler pour Thierry Neuville qui, à l’instar des principaux acteurs du Championnat du Monde, découvre en cette fin de semaine le Rallye de Bulgarie, nouveau venu en WRC. Cette septième manche mondiale est aussi, en effet, la troisième du Championnat du monde Junior, la toute première sur asphalte de la saison.
Après son premier podium IRC cueilli à Ypres, fin juin, et la présentation officielle de la Citroën DS3 R3 en compagnie de Dani Sordo, Thierry Neuville a retrouvé le volant de sa petite Citroën C2 Super 1600 bichonnée par l’équipe automecASolutions de Philippe Bugalski, hier, en Bulgarie. Un shakedown qui a pris des airs de baptême pour le représentant du RACB National Team en Junior WRC : "Je n’avais pas encore roulé le moindre mètre sur asphalte au volant de la C2 Super 1600, rappelle Thierry. J’avais donc tout à apprendre de son comportement. Bien sûr, dix kilomètres, c’est très peu, mais j’ai trouvé un bon feeling et un bon set-up de base. Je suis content du travail accompli même si tout reste à faire, sur ce parcours à ce point atypique qu’il nécessite des changements de réglages entre chaque spéciale."
Tracé autour de Borovets, à 80 km au sud de Sofia, le parcours bulgare, long de 1069,56 km dont 354,10 répartis en 14 secteurs chronométrés, ne s’annonce pas des plus simples. "C’est un tracé tout en montagnes russes, une succession de grandes vagues de bitume, explique le rallyman de l’équipe nationale. Etroit pour l’essentiel, il comporte aussi des parties larges extrêmement rapides comme en Catalogne. C’est un parcours vraiment très particulier qui va nous donner beaucoup de boulot entre les spéciales aussi, puisqu’il faudra, comme je l’ai dit, constamment adapter les réglages des suspensions. Cerise sur le gâteau : il n’y a pas le moindre centimètre de grip ; la seule constante de ce parcours… C’est pire que ce que j’ai jamais vu ! Cet asphalte est tellement glissant qu’il va régulièrement falloir user du frein à main pour parvenir à faire tourner la voiture. Enfin, on a découvert ce jeudi matin que les pilotes passés avant nous avaient ramené de la boue sur la route : il faudra donc se montrer très vigilant en course."
Neuville, pourtant, insiste : il se sent en confiance. "J’y verrai un peu plus clair dans la première boucle de ce vendredi, c’est sûr mais mon feeling est bon et puis, surtout, on a très bien travaillé lors des reconnaissances. C’est d’ailleurs la première fois cette année qu’on n’y a pas rencontré le moindre souci. Pas de crevaison, rien. Pour la première fois depuis longtemps, on a pu se concentrer à fond et de bout en bout sur notre travail. C’est peut-être un bon signe…" (Com & Vincent Franssen)