C’est sous le soleil et devant plus de 10.000 spectateurs enthousiastes venus fêter le 50ème anniversaire du Trophée de Pâques que le tout jeune Ugo de Wilde a disputé, le week-end dernier à Nogaro, ses premières courses en monoplace. Et même si cela ne se traduit pas nécessairement dans les résultats bruts avec une 13ème, une 14ème et une 15ème places finales, la progression a été constante et les débuts plus qu’encourageants sur un circuit très technique pas évident du tout pour un Rookie.
"L’une des difficultés de la FFSA Academy est qu’on roule relativement peu durant un week-end, explique Ugo, le plus jeune mais certainement aussi le pilote possédant le moins de roulage au moment d’aborder ce premier meeting. Je suis encore en phase d’apprentissage de la technique de pilotage d’une F4 et donc découvrir en même temps un tracé n’est pas évident. Heureusement, on est bien préparés et bien entourés par l’équipe FFSA Academy au sein de laquelle je me suis senti directement bien intégré. L’ambiance est bonne tant avec les professeurs, ingénieurs et mécaniciens qu’avec les autres élèves. Il faut aussi savoir que parmi les académiciens nous ne sommes que quatre vrais débutants en monoplace."
La mission d’Ugo pour cette grande première était donc toute simple : accumuler les kilomètres et engranger un maximum d’expérience. "Au terme de l’unique séance libre de trente minutes amputée d’un tiers suite à un drapeau rouge, je pointais à deux secondes et quatre dixièmes du meilleur temps. J’ai déjà réduit cet écart de six dixièmes lors de la qualification."
Est venue ensuite la première course auto… de sa vie : "Je n’étais pas trop anxieux avant le départ car c’est moins chaud qu’en karting, poursuit le jeune homme, affaibli par une bronchite. J’ai effectué un bon premier envol et même dépassé un concurrent dès le premier tour. Mais j’avais un souci de répartition de freins, trop sur l’avant. Pas moyen dès lors de repousser comme je le voulais mes freinages sans risquer de bloquer les roues avant et de faire un plat. Je me suis plus lâché en deuxième manche où j’ai effectué une belle manœuvre pour réussir à doubler l’Italien Aldo Festante. J’ai poussé lors des quatre derniers tours où je tournais dans la seconde des meilleurs, même parfois plus proche. Enfin, lors de la dernière joute du lundi, je suivais les redoublants Jean-Baptiste Mela et Hugo Chevallier et j’ai bien bataillé jusqu’au dernier virage avec Stuart White fermant toutes les portes et me cassant involontairement le museau du spoiler avant. C’est la course. Mon but était de finir les trois manches sans encombre et c’est ce que j’ai fait. La prochaine fois, dans dix jours à Monza, j’essayerai de viser mes premiers points. J’y vais pas à pas. La FFSA Academy est une école est je suis là pour apprendre. Mon ingénieur m’a mis une bonne note pour mon premier bulletin. Il reste certes du chemin à parcourir mais j’ai déjà appris pas mal de choses en un week-end où tout était nouveau pour moi. Je vais maintenant avoir quelques jours pour me reposer, macérer tout cela et revenir plus fort lors du prochain meeting. Je suis impatient de remonter dans ma F4 au volant de laquelle je me sens de plus en plus à l’aise. Même si mon approche peut sembler très studieuse, j’ai pris énormément de plaisir à Nogaro où j’ai fait mes premières photos avec des fans inconnus venus m’encourager. Cela fait bizarre, mais c’est cool", conclut le Bruxellois, troisième du championnat de France F4 Junior derrière le champion du monde de karting Victor Martins et le Sud-Africain Stuart White qu’il a déjà bien mis sous pression dans le Gers. (Vincent Franssen & Com)