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Ugo de Wilde a découvert le Circuit des 24 Heures du Mans

Circuit 17-09-2020


 

Un 5ème chrono en Road To Le Mans pour ses débuts en prototype et sur le mythique circuit sarthois. La journée a commencé comme dans un rêve, à près de 300 km/h, pour Ugo de Wilde, 17 ans à peine. Il était 9h02 ce matin quand, relayant son équipier gentleman allemand Wolfgang Triller, Ugo de Wilde a bouclé au volant du prototype Duqueine LMP3 de la formation DKR Engineering son tout premier tour des 13,6 km du grand Le Mans, établissant par là même un nouveau record de précocité pour un pilote belge. A 17 ans et 9 mois à peine, alors qu'il n'a pas encore l'âge du permis de conduire, l'espoir de la monoplace a flirté avec les 300 km/h dans la ligne droite des Hunaudières, son nouveau record perso aussi en termes de vitesse de pointe.

 

"Je dois avouer que j'étais un peu perdu lors de mon tour de sortie, je suis passé à 100 mètres d'où j'habitais durant mes études, là où j'allais courir, puis près de mon resto italien habituel, sur cette nationale prise tant de fois en voiture de route en rêvant de vivre un jour ce moment", jubilait derrière son masque DKR notre compatriote. Jamais dans l'histoire bien fournie de notre sport auto un pilote belge n'a ressenti ce sentiment aussi jeune. "C'est incroyable, une piste vraiment extraordinaire. J'ai encore du mal à réaliser ce qui m'arrive. J'ai vu tant de fois ces virages à la télévision. Même si ce n'est qu'un premier pas vers les 24 Heures que j'espère bien sûr pouvoir disputer un jour, c'est déjà un pas de géant. J'ai beaucoup de chance et je remercie du fond du coeur toutes les personnes m'ayant permis de vivre ce grand moment. Et j'imagine que ce sera encore plus fort lorsque je me retrouverai vendredi au départ de la première de mes deux courses."

 

Au total, avant la deuxième séance libre de cette fin de journée (18h30), Ugo aura réussi à boucler 7 tours. "J'ai appris à tous les tours, bien sûr. J'ai encore commis des erreurs, il y avait du trafic aussi avec des GT à doubler, ce à quoi je ne suis pas habitué. Mais globalement, tout s'est bien passé. Je pense que nous roulions avec un peu trop d'appui car il m'était difficile de dépasser en ligne droite. Par contre j'avais encore de la marge dans les virages rapides comme les Esses Porsche ou Indianapolis. Et j'ai sous-estimé certaines courbes comme le Tertre Rouge par exemple ou la dernière chicane, très technique. En fait, mon volant était beaucoup trop léger par rapport à celui d'une monoplace. Je ne sentais donc pas trop l'auto dans les courbes rapides. Mon ingénieur m'a dit que je devais enlever de la direction assistée, mais cela va tellement vite que je ne trouvais pas le bouton..."

 

Cinquième meilleur temps, à 2"5 du chrono de référence établi par l'ancien pilote de F2 et espoir Red Bull Niko Kari, Ugo améliorait encore facilement dans son dernier tour hélas avorté en raison d'un drapeau rouge. "Avec la gomme déposée par les voitures des 24 Heures durant toute la journée, l'analyse des données et en mettant tout ensemble, on va tourner facilement en dessous des 3'50" lors de la deuxième séance libre, ce qui est tout de même bien plus vite que les meilleures GTE-Pro des 24 Heures. Je suis d'autant plus étonné qu'en plus, nous avons été bridés et que les Duqueine emportent un lest handicap de 10 kilos."

 

Seul bémol à cette belle histoire belge, son équipier Wolfgang Triller n'est vraiment pas dans le rythme. Ce matin, il tournait à 15 secondes d'Ugo. Beaucoup trop lent pour pouvoir prétendre à un bon résultat lors des deux courses de 55 minutes, vendredi à 14h15 puis samedi à 11h15. "Je le savais dès le départ. Initialement, j'aurais dû remplacer le pilote de pointe du team DKR Laurens Hörr et rouler avec Jean Glorieux, ce qui m'aurait permis de revendiquer la victoire dès ma première participation. Hélas, au dernier moment, le jeune Allemand en tête du championnat a dû renoncer à sa participation aux 24 Heures et du coup il a repris son baquet en Road To Le Mans, ce qui m'a renvoyé sur la seconde voiture. Pas grave, je suis là avant tout pour apprendre, prendre de l'expérience et réaliser un de mes rêves. J'aurai bien le temps de revenir dans le futur pour gagner..." (Vincent Franssen & Com)



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