Les titres étant joués et le décalage horaire étant ce qu'il est, le Rallye d'Australie n'est pas la manche du WRC qui bénéficiera du plus de retombées dans notre bonne vieille Europe. A moins bien sûr, pour la Belgique, que Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul (Hyundai) y brillent de mille feux. Ce jeudi, lors du Shakedown, les choses avaient plutôt mal débuté pour le duo belge, avec un petit souci obligeant un retour à l'assistance, avant de pouvoir attaquer la portion chronométrée... et signer le meilleur temps au terme du troisième passage ! En 2'56"3, Neuville a devancé un inattendu Stéphane Lefebvre (Citroën, à 0"5), qui doit se dire que c'est peut-être le bon moment de passer la surmultipliée. A égalité de temps avec Lefebvre, on trouve un Elfyn Evans (Ford) poursuivant sur sa lancée du Wales Rally GB, et devançant Jari-Matti Latvala (Toyota), Kris Meeke (Citroën), Ott Tänak (Ford) et Craig Breen (Citroën). 11ème meilleur temps seulement pour Sébastien Ogier (Ford), qui a concédé 2"4 à Neuville et qui peut s'attendre à un rallye difficile vu sa position sur la route ce vendredi.
À 17.000 km de chez nous, le Rallye d'Australie, aux antipodes, possède ses propres spécificités, avec un parcours sur terre réparti entre des pistes larges à travers champs et des chemins plus techniques serpentant dans la jungle. Le sol est souvent recouvert de minuscules billes de pierre, particulièrement glissantes pour les pilotes faisant la trace ! Une fois balayé, le sol dur offre un niveau d’adhérence élevé… sauf si la pluie décide de s’inviter. Pour l’édition 2017, les organisateurs ont concocté un parcours plus compact, mais reprenant dans sa majeure partie des routes bien connues des habitués de l’épreuve. Le juge de paix devrait être la spéciale de Nambucca, longue de près de 50 kilomètres et disputée aux aurores le samedi matin.
Le public familial est choyé sur ce rallye, puisque la première et la deuxième étapes s’achèvent par deux passages dans une Super-Spéciale tracée à proximité immédiate du parc d’assistance. La Super-Spéciale de Raceway (samedi matin) et la Power Stage de Wedding Bells (dimanche) constituent deux autres rendez-vous très prisés du public australien.
Vendredi, la première étape sera riche de 6 spéciales et 2 Super-Spéciales en fin de journée, avec un coup d'envoi de l'ES1 à 22h13, heure belge. Samedi, même topo, avec 5 ES et 3 SS, et pour débuter le fameux passage dans Nambucca, tronçon disputé à une reprise seulement. Enfin, dimanche, 5 spéciales figurent au programme. On vous tient au courant, en tenant compte du décalage horaire, bien sûr... (Vincent Franssen)