C'est enfin parti pour le Dakar 2024, avec ce vendredi 5 janvier un Prologue de 28 kilomètres servant de bonne séance de test dans des conditions on ne peut plus réelles. Et ce sprint n'entrant pas en ligne de compte pour le classement général a permis à Mattias Ekström de signer le meilleur chrono au volant de l'Audi RS Q e-tron, dont il s'agit de l'ultime apparition en rallye-raid, la marque aux anneaux filant désormais vers la F1. Le Suédois a devancé le jeune Américain Seth Quintero, nouvelle recrue de Toyota Gazoo Racing, de 23 secondes, Sébastien Loeb et Fabian Lurquin (Hunter) de 38 secondes, ainsi que les deux Prodrive Hunter X-Rally des Brésiliens Marcos et Cristian Baumgart, qu'on n'attendait pas à pareille fête.
Tout l'intérêt de ce Prologue était de pointer dans le top 10 général afin de pouvoir déterminer sa position de départ. Dès la 11ème place, cette position est par contre conservée. Et certains s'élanceront déjà assez loin ce samedi lors de l'ES1. C'est ainsi que Nasser Al-Attiyah (Hunter) n'a signé que le 12ème temps, Lucas Moraes (Toyota) le 15ème, Guillaume de Mévius (Toyota) le 25ème, Carlos Sainz (Audi) le 34ème, Yazeed Al-Rajhi (Toyota) le 41ème !
Pas d'emballement cependant, puisque c'est seulement demain que cela commence, entre Alula et Al Henakiya, avec 127 kilomètres de liaison et 414 kilomètres contre le chrono. L’entrée en matière donnera le ton de l’édition 2024 : dense et exigeante. Pour se plonger dans les débats sportifs de haute intensité, c’est un parcours intégralement inédit qui a été tracé, dans une zone offrant des spécificités géologiques encore inconnues sur le Dakar. On évolue ici entre des volcans, dans une palette de couleurs minérales où toutes les teintes de gris, les plus sobres comme les plus explosives, se succèdent et se répondent. Le format de l’étape est déjà conséquent et les écarts de niveau seront nettement marqués.
On attend désormais la suite et les premiers chronos... (Vincent Franssen)