Après le RAC de Pair en début de saison, les amateurs d’épreuves de régularité ont dû patienter jusqu’aux Boucles de Charleroi samedi dernier. Comme Pair, Charleroi est une épreuve belge incontournable pour les références de la discipline, désormais inscrite au calendrier des Rallyes de Type A 'Marathon'. Une fois de plus, c’est le petit et charmant village de Cour-sur-Heure qui servait de centre à la 18ème édition des Boucles de Charleroi. Avec 22 voitures en 'Découverte', 17 en 'Classic' (habitués de la régularité) et 8 en 'Expert' (les plus assidus), on pouvait parler de nouveau succès pour les organisateurs. Comme souvent chez les Hennuyers, l’épreuve était très rythmée et le duo pilote/copilote doit y exceller pour jouer la tête des différents classements.
Au départ de Cour-sur-Heure, les concurrents enchaînaient quatre boucles vers la région namuroise avec un regroupement à Bioul à la mi-rallye. Parmi les villages traversés, on retrouvait Thy-le-Château, Silenrieux, Vogenée, Daussois pour une première boucle qui arrivait à Senzeilles. L’épreuve repartait ensuite via Samart, Vodecée ou encore Ostemerée avant le Regoup. Quant aux deux dernières boucles, elles retournaient dans le Hainaut via Graux, Bois-de Villers, Lesve, Mettet, Oret et Gourdinne. Fameux programme pour environ 300 kilomètres selon les catégories.
Réunissant la majorité des concurrents, la catégorie 'Découverte' accueillait une belle variété d’équipages et de montures. Dès la première boucle, Maxime Gengou et Florent Lempereur prenaient la tête avec leur Ford Sierra de 1983. Ils ne la lâcheront plus jusqu’en fin d’épreuve ! Du côté des Gengou, le doublé était même provisoirement assuré avec Eric et son copilote Henri Van Hee sur une autre Sierra de 1991. Néanmoins, Marcel Fusillier et Maxime Foret (Peugeot 205 GTi) parvenaient à les remonter pour finir derrière les vainqueurs du jour tout en gagnant également leur classe. La plus petite d’entre elles était remportée par l’autre Peugeot, de 1965, de Jean-Christophe et Olivier Francotte. Parmi de nombreuses anciennes, on retrouvait quelques modernes et même un véhicule électrique avec la récente, la Lynk&Co 01 de Pablo Cracco et An Demey.
En 'Classic', où les systèmes de notes sont plus nombreux, on assistait à une belle bagarre. Avec notamment Olivier Coppée et Pauline Robert (Ford Escort MK2), auteurs d’un excellent parcours jusqu’au regroupement. Vainqueurs de la deuxième boucle, les Néerlandophones Stefan et Tom Debeil (MG B GT de 1970) se plaçaient déjà sur le podium au même titre qu’Alain Dominiczak et Romain Lahaye (Mazda 323 GRSI de 1990). Fortement retardés dès la première boucle, Eric Baonville et Jean-Marc Piret (Opel Manta de 1972) remportaient les deux dernières boucles pour remonter dans le top 5. Mais les plus réguliers sur l’ensemble de l’épreuve étaient Paul Herman et Alexandre Peeters (VW Golf de 1984), qui coiffaient finalement Dominiczak-Lahaye devant les Debeil et les malheureux Coppée-Robert, dont le pilote terminait malade. Aux portes du top 5, Antoine Renard et Eric Delaere emmenaient leur jolie Renault Dauphine Gordini de 1966 à la victoire de classe A, celle destinée aux plus petites cylindrées.
Enfin, le gratin des meilleurs copilotes belges était réuni en 'Expert' où se mixaient les différents systèmes de notes et cartes. Avec le numéro 1, Damien Chaballe et Baptiste Gengoux (VW Golf de 1988) débutaient idéalement avant une troisième boucle plus difficile. C’est exactement à ce moment que Jean-François Delincé et Claude Ninane (Ford Escort de 1972) frappaient fort pour prendre la tête et ne plus la lâcher. Le duo de Pair s’imposait finalement aux jeunes et très réguliers Geoffrey Bougard et Thomas Collard sur leur efficace Ford Fiesta ST de 2020. Malgré un coefficient d’ancienneté en leur défaveur, ils parvenaient néanmoins à se maintenir devant Chaballe-Gengoux. Au pied du podium, mention plus que spéciale à la fameuse MG Midget de 1966 de Jacques Minguillon et Christophe Hayez. Malgré une crevaison dès le premier test de régularité, les régionaux remontaient quatrièmes tout en remportant leur classe A devant plusieurs montures plus performantes.
La dernière course du calendrier ASAF se déroulera le 7 décembre au nouveau Nationale 4 Classic cher à la famille Collard. (Vincent Franssen & Comm / Photos Jacques Berger & CAP Communication)