Epreuve haletante que la course longue FIA F2 du Grand Prix d’Italie. Dès le départ, Maloney (Rodin), le poleman, filait en tête, mais derrière cela se passait mal pour Aron (Hitech), bousculé par Marti (Campos) et contraint à l’abandon. Victimes collatérales, Hadjar (Campos) et Martins (ART GP) se voyaient du même coup contraints de passer par l’échappatoire. La Safety-Car était une première fois de sortie pour évacuer la monoplace d’Aron.
Une fois la course relancée, les pilotes partis en pneus super-tendres s’arrêtaient rapidement. Bearman (Prema) et Martins d’abord, puis Antonelli (Prema), Maloney ou Durksen (Aix GP). Le jackpot était pour Bortoleto (Invicta), parti 22ème , qui s’arrêtait au 9ème tour, au moment même où Hauger (MP Motorsport) en tête-à-queue après un contact, imposait une nouvelle sortie de la Safety-Car.
Le Brésilien profitait du ralentissement du peloton pour ressortir en tête du paquet passé par les stands, en 6ème position derrière Goethe (MP Motorsport), Maini (Invicta), Correa (DAMS), Stanek (Trident) et Koolen (Aix Racing).
En quelques tours, Bortoleto se retrouvait leader et creusait un petit écart sur Maini, avec derrière eux, Maloney et Verschoor (Trident), 19ème sur la grille, et autre grand bénéficiaire d’un arrêt tardif. Le podium se figeait définitivement quand Maini s’arrêtait changer ses gommes à son tour en vue de l’arrivée.
Gabriele Bortoleto, parti à la faute en qualification, remportait donc sa deuxième course de la saison, avec l’aide du destin, certes, mais aussi grâce à un rythme très soutenu. Il franchissait la ligne d’arrivée avec près de 10 secondes d’avance sur Maloney, le poleman, et Verschoor.
Un peu plus loin dans le peloton, une bagarre terrible opposait Martins, Bearman et Antonelli, longtemps au coude à coude, et Durksen. Le Paraguayen, malgré plusieurs petites erreurs, était probablement le plus véloce mais était privé de podium. C’est finalement Antonelli, le futur pilote Mercedes F1, qui arrachait la 4ème place devant Durksen, Martins et Bearman, le futur pilote Haas. Villagomez (Van Amersfoort) prenait une belle 8ème place devant Crawford (DAMS) et Fittipaldi (Van Amersfoort).
Hadjar (Campos), bien placé en début de course, était victime d’un arrêt au stand catastrophique et ne pouvait faire mieux que 11ème. Une mauvaise affaire pour le Français au championnat, puisque toujours leader avec 165 points, il ne compte plus que 10,5 points d’avance sur Bortoleto et 30 sur Maloney. Aron, longtemps en tête mais aujourd’hui 4ème, a désormais lâché prise. Ceci à trois manches de la fin alors que la prochaine course se déroulera à Bakou dans deux semaines.
Comme samedi en course sprint, Amaury Cordeel (Hitech) n’a pas réussi à exploiter sa position sur la grille de départ. Neuvième à l’extinction des feux, il profitait pourtant de la bousculade de la première chicane pour rouler en 6ème position. Il se faisait ensuite déborder par Martins et Crawford avant de s’arrêter pour changer ses gommes. Un mauvais arrêt qui l’envoyait dans les profondeurs du peloton. Pire, une crevaison lui imposait un deuxième arrêt pour une 18ème place finale à l’arrivée. (René-Jean Labrique / Photos R.I.P. de Coster)