Entre les qualifications samedi et la grille de départ, aujourd’hui à Barheïn, quelques changements majeurs sont venus modifier la hiérarchie. Ceci en raison de la pénalité d’une place infligée aux deux Mercedes de Russell et Antonelli pour n’avoir pas respecté la procédure à l’occasion de la Q2. Leclerc (Ferrari) et Gasly (Alpine) se retrouvaient ainsi en première et deuxième lignes. La plupart des 10 premiers étaient en pneus tendres à l’extinction des feux, tous sauf les Ferrari de Leclerc et Hamilton.
Avec un élément d’importance au moment du départ, Norris installait sa McLaren un peu trop en avant de sa position. Il ne le savait pas encore, mais l’Anglais allait recevoir une pénalité de 5 secondes.
Au premier virage, Piastri (McLaren) conservait le leadership face à un Russell très agressif, qui profitait de ses gommes tendres pour déborder Leclerc. Norris lui aussi prenait un excellent départ pour pointer rapidement en 3e position. Suivaient Leclerc, Gasly (Alpine), Sainz (Williams), bien parti, Antonelli, Verstappen (Red Bull), Hamilton (Ferrari) et Tsunoda (Red Bull) pour compléter le top 10.
Au tiers de la course, la situation n’avait guère changé. Profitant de leurs gommes Mediums, les deux Ferrari avaient un instant roulé en tête de la course quand tous les leaders s’arrêtaient avant elles, mais, quand les Rouges stoppaient à leur tour, Piastri retrouvait rapidement son bien avec presque 4 secondes d’avance sur Russell. Dans le peloton, Ocon (Haas) pointait au 6e rang après un arrêt précoce quand Sainz rétrogradait en délicatesse avec ses pneus en fin de relais.
Suivait Antonelli qui bagarrait victorieusement avec Verstappen pour la 7e place, mais aussi Doohan (Alpine) qui rentrait dans les points.
Les Ferrari animaient la course. Celle de Leclerc pressait Norris avant de déborder l’Anglais et de se lancer à la chasse à Russell ; et un peu plus loin, Hamilton passait successivement Doohan, Verstappen, Antonelli, Ocon et même Gasly, passé par les stands, pour s’installer en 5e position.
Alors que la course ronronnait, elle était relancée au 32e tour, suite à des débris sur la piste, consécutifs à un contact entre Sainz et Tsunoda. La quasi totalité des pilotes en profitait pour changer une nouvelle fois leurs gommes et surtout le peloton était regroupé alors que 23 tours étaient encore au menu.
Dans le peloton, les choix de pneus étaient très variés avec Piastri en Mediums, Russell en Softs, Leclerc en Hards, Norris en Mediums et Hamilton en Hards, pour ne citer que les cinq premiers.
A la relance, la bagarre entre Leclerc et Norris pour la 3e place profitait à Hamilton qui s’installait derrière son équipier. Mais la McLaren reprenait rapidement son bien entre les deux Ferrari.
La deuxième victoire de Piastri en 2025 était actée. Derrière par contre, Russell était en difficulté avec l’électronique de sa Mercedes ; encore un peu plus loin, Leclerc défendait fort sur Norris avant que la McLaren ne trouve enfin la faille. Dans les derniers kilomètres, l’Anglais revenait sur Russell, sans pouvoir l’attaquer. A quelques secondes, Hamilton roulait esseulé vers la 5e place avec une belle marge sur Gasly.
Pressé par Verstappen, le Français cédait la 6e place au Néerlandais dans le tout dernier tour. Suivaient Ocon, Tsunoda, Bearman, Antonelli et Albon, qui terminaient dans cet ordre en bagarre permanente jusqu’au drapeau à damier.
Après un bon début de course, Doohan plongeait au classement pour terminer 14e derrière Lawson (Racing Bulls), et devançait sur la ligne Hulkenberg (Sauber), Hadjar (Racing Bulls), les Aston Martin d’Alonso et Stroll et enfin Bortoleto (Sauber).
Sainz était le seul abandon de ce Grand Prix, rappelé aux stands par Williams avec de gros dégâts sur sa monoplace.
Avec cette quatrième victoire, la deuxième de la saison, Oscar Piastri revient à 3 points de Lando Norris au classement général. La bagarre entre les deux McLaren ne fait que commencer ; elle se poursuivra d’ailleurs dès la semaine prochaine, en Arabie saoudite. (René-Jean Labrique / Photos Fred Vautier)