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Gros plan sur Daphné Henry, à la fois pilote et copilote !

Rally 24-03-2023


 

Dans la famille de Daphné Henry, on s’est toujours intéressé aux sports moteurs. Il faut préciser que l’un de ses tontons, comme nous les surnommons affectueusement, n’est autre qu’Eric Vandergeeten, qui s’est d’abord illustré en motocross puis en autocross avant d’intégrer les rangs de l’équipe Kronos comme chef mécanicien, notamment pour Thierry Neuville. Pas étonnant donc qu’elle ait chopé le virus, elle qui, pourtant, travaille dans une chaîne de production de… vaccins chez GSK !

 

Mais pas d’antidote pour ce virus-là et, dès le cap des 18 ans passé, elle se retrouve dans le baquet de droite : "C’était au Rallye-Sprint d’Estinnes en 2009 grâce à un ami. Puis, de fil en aiguille, j’ai fait la connaissance d’autres pilotes, dont Jordan Remilly avec qui nous avons été champions de Belgique Juniors en 2012, lui comme pilote, moi comme copilote. Un beau souvenir !" Mais, déjà, l’envie de prendre le volant était là. Le grand saut aura lieu en 2014, "au rallye de Hannut dans une Peugeot 206 XS avec David Croes à mes côtés. Je ne pouvais espérer mieux pour débuter !, se rappelle-t-elle. Puis, ensuite, j’ai encore pris la place de copilote à quelques reprises, pour faire plaisir. Mais je préfère tenir le volant maintenant… même si j’ai décidé de reprendre du service aux notes !" A la vérité, Daphné s’est en fait forgé une sacrée expérience dans l’habitacle d’une voiture de course puisque, depuis 2014, elle compte quelque 30 épreuves disputées dans chacun des deux baquets !

 

Des saisons rythmées avant tout par des participations à des épreuves qu’elle affectionne, souvent organisées au sein de l’ASAF "parce qu’il y a une question de coût, bien sûr mais aussi parce qu’il y a des rallyes, ou des rallyes-sprints, plus proches de chez nous. Sauf qu’en 2022, c’était la première fois que je disputais (au volant, ndlr) un championnat."

 

Précisément la saison des rallyes ASAF FWB au sein de laquelle se déroulait également le Challenge Bruno Thiry, qu’elle avait déjà remporté durant la drôle de période 2020-2021 : "Cette fois, c’était l’objectif, d’autant qu’il y avait une belle carotte au bout !" Et malgré une rude concurrence, particulièrement personnifiée par Quentin Michaux, la demoiselle a triomphé ! "Ce qui m’a permis de rouler à nouveau au Rallye du Condroz, ce qui n’était pas au programme parce que nous avons un projet immobilier en vue. Alors, il était prévu de se calmer avec les rallyes car il y a des priorités ! Mais vu que le vainqueur du Challenge se voyait notamment offrir un engagement gratuit à Huy, je ne pouvais pas rater ça ! Et les autres prix attribués grâce au challenge vont me permettre de disputer quelques épreuves cette année. Je pense à Hannut, Waremme, la Haute Senne et la Semois, quatre rallyes que j’aime beaucoup !"

 

Ce qui reste à l’ordre du jour malgré une promotion un peu inattendue venue du RACB National Team : "En effet, avec Lyssia Baudet, nous avons fait connaissance durant le Condroz. Et, ensuite, j’ai reçu une proposition pour l’épauler durant la saison 2023, en tant que copilote. Après mûre réflexion et parce que, de toute façon, mon âge ne me permettait pas de briguer le volant, j’ai accepté cette opportunité qui ne se présentera pas dix fois ! Mais je tenais, par ailleurs, à pouvoir continuer à piloter au niveau ASAF."

 

Toujours avec cette Citroën Saxo à la déco multicolore particulièrement réussie et qui a succédé à la Peugeot ? "Oui ! Je l’aime bien, ma cacahuète ! Et je la connais bien, je me sens bien au volant. En plus, elle tient une place particulière dans nos cœurs", précise-t-elle en évoquant son compagnon Olivier Leroy, rallyman également : "C’est son ancienne voiture. Il l’avait montée lui-même à partir d’une voiture de série. Puis elle a connu deux autres propriétaires, des amis, dont l’un a fait un tonneau. C’est… Olivier qui l’a refaite en échange de pouvoir l’utiliser pour le Condroz 2018. Ensuite, elle n’a plus roulé et je l’ai achetée début 2020. On s’était rencontrés peu avant et, depuis, Olivier consacre tout son temps à m’aider, au détriment de la réfection de sa propre voiture qu’il venait d’entamer à l’époque. On tient beaucoup à cette Saxo et on n’envisage pas de s’en séparer. On la fait d’ailleurs passer en classe 3-9 (en 2022, il s’agissait d’une classe 2-5, ndlr) parce qu’il est prévu de lui apporter quelques modifications, notamment, si le budget le permet, des gros freins et une petite élaboration moteur..."

 

A ce propos, la demoiselle se débrouille en mécanique ? "Oui, un peu. Je ne vais pas démonter une boîte de vitesses mais, si je crève, bien sûr que je sais changer la roue toute seule. Ou faire les pressions et vérifier les niveaux ! Mais j’ai l’avantage de pouvoir compter sur une vraie équipe d’assistance avec Olivier, quand il ne roule pas, et Jean qui, quand il est là, ne veut pas que je touche la voiture. Ce n’est pas à toi de faire ça, me dit-il ! Adorable ! Comme le sont aussi les amis et connaissances qui viennent nous donner un coup de main quand ils ont le temps. Je les remercie tous !"

 

Et les relations avec tes concurrents masculins ou avec les spectateurs ? "Ça se passe vraiment très bien avec la grande majorité des hommes. Par exemple avec Quentin au sein du Challenge Bruno Thiry. Parfois, j’ai pu remarquer que l’un ou l’autre tique parce que je suis devant. Mais ça ne va pas plus loin. On s’entend bien ! Pas de problème non plus avec le public, qui ne vient pas particulièrement à notre rencontre mais qui, par contre, continue aujourd’hui encore de s’étonner de voir une femme pilote. Encore davantage quand l’équipage entier est féminin, comme on a pu s’en rendre compte au Condroz, avec Babeth (Elisabeth Fagnant, ndlr)… que je veux encore vraiment remercier. A la base, elle n’est pas copilote, elle roule parfois avec son compagnon, Jonathan Georges, mais Babeth, c’est d’abord une pilote. Au Condroz, elle était à ma droite pour me rendre service et parce que je l’avais dépannée il y a quelques années. Elle stressait et pensait ne pas être à la hauteur… Elle a juste été parfaite et, en plus, elle m’a donné quelques conseils de pilotage que je n’ai pas manqué de suivre !" 

 

Exactement ce que Daphné peut à son tour prodiguer à sa pilote, Lyssia Baudet ! Quelque part, la boucle est bouclée ! Et bon vent cette saison, à bâbord comme à tribord ! (Vincent Franssen & Com)



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