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La Roche-en-Ardenne : Cazzoli, Figue et les autres sous le soleil !

Divers 26-06-2024


 

Destination touristique par excellence, La Roche-en-Ardenne accueillait, ce week-end, les championnats belges et luxembourgeois des courses de côte. Sur les bords de l’Ourthe, 100 concurrents en ont décousu par des conditions - enfin - estivales. Région splendide, plateau de qualité, des commerçants et édiles locaux accueillants et qui jouent le jeu, il n’a manqué qu’un public un peu plus discipliné (pas les passionnés, les autres…) et moins d’interruptions de course (essentiellement dues à des soucis mécaniques). L’organisation n’y est pour rien, mais le retard concédé a poussé près de 20 concurrents ASAF à ne pas disputer leur troisième montée officielle en fin de journée, dans ce qui était le 4ème rendez-vous du championnat de Belgique et la 5ème étape du championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles de la spécialité.

 

Avec une majorité (53 % comprenant 12 Luxembourgeois, 10 Français, 1 Allemand et 1 Suisse) de concurrents étrangers au départ, l’épreuve (inter)nationale avait fière allure. Il n’y en a toutefois eu que pour Bruno Cazzoli au scratch comme dans la catégorie 2 des véhicules de compétition. Désormais maître de son proto Nova NP01, il n’a laissé le soin à personne de mener les débats toute la journée pour s’imposer avec maestria : "Oui, je suis content ! J’ai fait 11 secondes de mieux que l’an passé (!) et Jacques Marchal m’a confirmé que j’avais battu son record de 2011. Mais il y a encore moyen d’aller plus vite...", souriait le sympathique vainqueur, crédité d’un joli 1'51"04 remplaçant sur les tablettes le 1'51"99 de Marchal en 2011. Un des rares records qui n’appartient pas (encore?) à Corentin Starck, présent ce dimanche en spectateur au même titre que, entre autres, qu'Olivier Collard, Yanick Bodson, Philippe Dewulf ou Jean Blavier !

 

Il semble même qu’on a assisté, ce dimanche, à une amélioration assez globale des chronos puisque de nombreux pilotes n’avaient jamais été aussi rapides ici-même, comme, par exemple, les (ex-)champions de Belgique, Jean Schmits et le Français Jacky Gourdet (1er étranger), qui ont complété le podium final, mais aussi des vainqueurs de catégorie comme Dionisio Perez Pascual (4ème, 1er en protos 2 litres) ou Jacques Marchal depuis qu’il est passé à la monoplace (5ème, 1er des formules 2 litres où il a, cette fois, devancé son pote Daniel Allais).

 

Dans la catégorie 1 des voitures de production, on a assisté à un duel entre Porschistes pour la victoire mais Loïc Cordier, qui se méfiait beaucoup du Suisse Frédéric Neff que l’on voit régulièrement en Belgique, a toujours eu l’avantage. Et il a suffi de deux montées au Luxembourgeois Charles Valentiny pour s’assurer de la 3ème place devant ses compatriotes Michel Fernandes et Nico Schilling.  On pointe aussi les succès de classe de nos compatriotes Stéphane Emond (6ème et 1er PF3) et Sébastien Starck (8ème, 1er PF4), et du Français Romain Fontenelle (très bon 10ème en leader de la plus petite catégorie PF5 où Antoine Woygnet s’est démarqué par sa 3ème place devant Laurent Rausch - l’organisateur d'Eschdorf - et Kevin Lenoir).

 

Enfin, la catégorie 3 des véhicules historiques est, bien sûr, tombée dans l’escarcelle de Christophe Le Nouvel, bien plus récompensé de ses efforts au volant de sa Peugeot 205 rallye 'VHC' qu’il ne l’a été dans la manche régionale avec sa Citroën AX GTi.

 

ASAF : Figue et Dubois en 'finisseurs' !

 

Une victoire, ça se construit. Dimanche, plusieurs exemples l’ont prouvé. Positivement pour Christophe Figue (Div.4) et Olivier Dubois (Div.123) et avec moins de réussite pour Christophe Le Nouvel, qui n’a pu faire oublier sa sortie de route de l’an passé.

 

N’ayant plus roulé à La Roche depuis une vingtaine d’années, Christophe Figue avait pris la précaution de s’inscrire dans les deux épreuves (RACB et ASAF), histoire de compenser sa méconnaissance du parcours. Bien lui en a pris puisqu’il a pu consacrer plusieurs montées non pas à  soigner ses trajectoires mais bien à régler un souci de barre(s) stabilisatrice(s) sur sa Radical : "Lors de mes premières montées d’essai, j’ai senti que mon proto ne réagissait pas normalement. C’était la barre stabilisatrice arrière qui était cassée. On l’a remplacée par une d’un diamètre supérieur… qui a aggravé le problème lors des essais suivants. Le proto embarquait de l’arrière dans toutes les courbes. On a alors remonté une barre stabilisatrice à l’avant, ce qui a résolu le problème. Après avoir encore peaufiné les réglages, j’ai enfin pu m’occuper du tracé l’esprit tranquille, bien améliorer mes chronos et signer deux belles performances"… puisque le Namurois, outre son succès national (voir ci-dessus), s’est imposé sans discussion en Division 4, où une douzaine de kartcross l’accompagnaient.

 

Après avoir retrouvé un champ de vision dégagé (cf Alle-sur-Semois), Joseph Ferro a aussi repris ses bonnes habitudes, venant à bout de la concurrence de la catégorie 4-14 en deux montées seulement. Cela dit, Anthony Milone (2ème) n’a pas démérité tandis que Renaud Gustin et Dimitri Demy (vainqueur l’an passé) n’ont pas été au bout de leur duel pour le gain de la 3ème place, revenue au premier cité…

 

Du côté des Divisions 1-2-3, la journée a été marquée par la malchance tenace de Christophe Le Nouvel, ralenti, voire arrêté, par des coupures moteur à l’origine inconnue : "On a tout vérifié, on a changé tout ce qu’on pouvait, l’ordi n’indique aucun problème et, pourtant, il y a un loup quelque part. On ne connaît même pas l’origine du mal : électrique ou alimentation en carburant ?", résumait un Christophe fataliste sur ce coup-là… Dommage, car son meilleur temps des essais (2'18"72) laissait présager d’une belle lutte pour la victoire face à ses adversaires habituels.

 

Parmi lesquels Francis Gilles, premier leader matinal, mais aussi Olivier Dubois qui a préparé méthodiquement son coup : "Je ne me suis pas énervé, j’ai progressivement amélioré mes points de freinage et, en deuxième montée officielle, je me rends compte que j’ai frappé un grand coup (2'16"66)", souriait-il à sa redescente. "Pour me devancer, mon plus proche adversaire devra améliorer de trois secondes et demie. Ce qui est beaucoup. Je prends le risque de ne pas effectuer la dernière montée pour économiser la voiture..." De fait, si Francis Gilles signait son meilleur temps de la journée dans l’ultime exercice, il échouait à 3"34 de la Lotus Elise, victorieuse également en classe 3/13.

 

Sur le podium final, une Citroën AX en remplaçait une autre, et c’est un Julien Lupardi (1er 3/11) très méthodique lui aussi (amélioration continue dans les cinq montées de la journée) qui prenait la 3ème place  en assurant la transition entre les deux leaders et le reste du peloton. Lequel était emmené par un très régulier Nicolas Hennequart devant Ludo Close qui a maintenu à distance Thibault Janty, 6ème et 1er d’une classe 2/7 dans laquelle la deuxième place revenue à Yvan Michotte était également revendiquée par Eric Haelterman au volant d’une Renault Mégane 16V très proche de l’origine mais plutôt bien emmenée. Hélas, un souci technique l’a privé de sa dernière montée...

 

Sur un tracé moins rallye (météo et revêtement), Romuald Thirion (7ème), n’a pu renouveler sa performance d’Alle-sur-Semois mais a néanmoins contenu avec sa belle Kadett GT/E la VW Cox de Pascal Close et la Lotus victorieuse cette fois aux mains du paternel Michel, toujours fringant (9ème) malgré ses plus de 70 printemps !

 

Olivier Chatelain clôture le top 10 au volant de sa Renault Clio Rallye3 (1er 2/8) juste devant la petite Peugeot 106 Rallye de Julien Renauld, lauréat en 2/6 sans que Ludovic Burnet et Jérôme Linchamps aient pu le menacer réellement.

 

Citons encore les autres succès partiels de Louis Morbois (16ème et 1er 3/10) et Patrick Hottois (20ème et lauréat en 2/5) pour signaler le regrettable abandon mécanique (cardan) de Daniel Dierckx, dont le premier et unique chrono matinal lui aurait d’office permis de terminer dans le top 5 final…

 

Enfin, un mot de la catégorie Histo-Démo (toujours hors compétition puisque les participants ne sont pas chronométrés) qui a notamment permis de voir en action les glissantes BMW E36 d’Eric Charles et Tristan Gillet, mais surtout la spectaculaire Audi Quattro Sport S1 replica de Patrick Clajot !

 

Avec les modifications de calendrier (report de l’épreuve E.B.V du 7 juillet comptant pour le championnat ASAF), place, à présent, à une trêve estivale d’un bon mois puisque le prochain rendez-vous, commun aux deux championnats, est fixé le 28 juillet à La Cambuse. (Vincent Franssen & Com / Photos Sébastien China)



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