Une certaine tradition est respectée, celle de la force de Toyota sur les parcours africains ! Alors que Hyundai avait remporté les deux premières manches du WRC 2024, le constructeur nippon a remis les pendules à son heure lors du Safari Rally Kenya, un Kalle Rovanperä en pleine forme ne commettant pas la moindre erreur durant les quatre jours de course, tandis que sa Yaris Rally1 Hybrid ne souffrait d'aucune faiblesse. Résultat : une victoire sans la moindre contestation, la 12ème du jeune Finlandais, sa 2ème au Kenya. "Il est de notoriété que lors d'un rallye organisé en Afrique, une Toyota est devant, commentait Rovanperä à l'arrivée. Nous avons confirmé cette tradition, au bout d'une épreuve parfaite..."
Takamoto Katsuta a lui aussi été épatant lors du Safari Rally, décrochant une solide médaille d'argent, de quoi lui permettre d'égaler son meilleur résultat en mondial. La première victoire est proche.
Quant à Adrien Fourmaux (Ford), 3ème, il signe un deuxième podium de rang au volant d'une Puma Rally1 Hybrid qui n'a rencontré aucun souci durant le week-end. Le Français s'impose toujours plus comme une valeur sûre du WRC.
Qu'on ne s'y trompe néanmoins pas, et au risque de passer pour d'abominables chauvins, la perf du week-end est à mettre à l'actif de Thierry Neuville (Hyundai) ! Combien de fois, au cours de sa carrière, le Saint-Vithois a-t-il été arrêté dans son élan par une monture affichant un taux de fiabilité moindre que la concurrence ? Stratégiquement, Neuville a une fois encore été irréprochable au Kenya. Mais une fois encore, sa monture a affiché l'une ou l'autre faiblesse mécanique, tandis que la chance lui a encore tourné le dos à un moment stratégique. Mais Thierry tient bon, il ne lâche rien, et en prenant les 5 points de la Power Stage, auteur du meilleur chrono, en plus des 6 points de la 2ème place au classement du Super Sunday, le Belge a fait le job et superbement limité la casse. Il a donc pris 19 points durant le week-end, contre 20 au vainqueur Rovanperä et 16 à Evans. 2024 doit être son année. Il mène la danse au championnat avec 67 points, contre 61 au Gallois.
Quatrième du classement général, troisième du Super Sunday et cinquième de la Power Stage, Elfyn Evans (Toyota) a complété le succès de son employeur, mais le Gallois semble toujours être sensible à la pression.
Quant à Ott Tänak et Esapekka Lappi, incontestablement rapides, ils ont dû composer avec des soucis plus ou moins importants frappant leurs Hyundai, de quoi les renvoyer trop loin au classement. Ce qui était aussi le cas de Grégoire Munster (Ford), dont on reparlera, et qui a signé plusieurs chronos devant Fourmaux durant l'épreuve...
En WRC2, Gus Greensmith (Skoda) remporte une solide victoire devant Oliver Solberg (Skoda) et Kajetan Kajetanowicz (Skoda), les Hyundai de Nicolas Ciamin et Charles Munster complétant le top 5. On reviendra également sur la performance du cadet des Munster.
Prochaine étape du WRC du 18 au 21 avril en Croatie... (Vincent Franssen)